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Rififi entre voisins à Saint-Cirq-Lapopie


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

Conseil aux âmes sensibles : ne pas lire ce qui suit. Ou à tout le moins, prenez note que vous aurez été prévenus et que la maison décline toute responsabilité en cas d’indigestion sémantique. Alors voilà, sans autre forme de procès, si j’ose dire, de quoi il s’agit. Ouvrons donc les guillemets : « Traître, judas, campis, fils de p…, meurtrier, engeance de meurtrier! » Ce sont les mots prononcés par Agnette Darnis à l’encontre de son voisin, un dénommé Bousquet, dans les ruelles de Saint-Cirq-Lapopie, en l’an de grâce 1541. La justice est saisie. Les consuls doivent trancher mais in fine renvoient les protagonistes dos à dos, considérant que les torts sont réciproques… Les minutes de ce procès ont été mises au jour dans le registre du notaire Pierre Laribe, greffier du tribunal consulaire de Saint-Cirq et par ailleurs avocat de l’officialité de l’évêché de Cahors à l’occasion. Cette petite « perle », cette brève de « prétoire » comme disent certains journalistes habitués des tribunaux, nous la devons à l’historien médiéviste Patrice Foissac, homme de science et d’humour, qui l’a découverte puis partagée sur Twitter. Par ailleurs président de la Société des études du Lot, il précise à ses followers que « campis » est synonyme de « petit champignon », et qu’ainsi employé, est l’équivalent de « bâtard » dans un sens très péjoratif. Voilà une trouvaille très surréaliste qui n’aurait pas déplu au poète André Breton qui tomba amoureux du village perché en 1950 puis en fit sa destination de vacances jusqu’en 1966, année de son décès. Preuve en tout cas que contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire parfois, certaines « incivilités » d’aujourd’hui relèvent de la plaisanterie, en tout cas sur le plan du vocabulaire, par rapport à ce que s’envoyaient à la figure nos glorieux ancêtres de la vallée du Lot. Le verbe y était aussi riche que dans les envolées du capitaine Haddock dans les aventures de Tintin ou les dialogues colorés de Michel Audiard. Signalons au passage que la chaîne Arte proposera ce mardi 15 décembre dans son magazine « Invitation au voyage » la suite d’une série sur Breton intitulée : « Le Quercy, dernier repaire d’André Breton ». La semaine passée, c’est la période marseillaise du poète, avant son exil aux Etats-Unis, qui a été abordée. Le vocabulaire devrait y être plus soft.

On prend un peu de recul avec un magnifique cliché photo en noir et blanc, capté dans le cloître de la cathédrale de Cahors par Vincent Delaunet, établi à Tournon d’Agenais et par ailleurs auteur d’un ouvrage dédié à l’Argentine. L’image, partagée il y a quelques jours sur Twitter, date de 2013. Mais quelques années, ce n’est rien quand on s’intéresse à un chef-d’œuvre millénaire…

– Et c’est encore moins quand on est archéologue… On apprend ainsi que Guilhem Constans qui connaît comme sa poche les grottes des vallées du Lot, de l’Aveyron et de la Dordogne soutiendra mercredi sa thèse de doctorat dont le sujet est : « Interactions Homme-Silex du Dernier Maximum Glaciaire à l’Optimum climatique holocène : l’apport de la pétro-archéologie dans le temps long à l’échelle du Quercy. » Il est possible de suivre l’événement qui aura lieu à Toulouse (à partir de 14 heures) en visio. « Contacter le labo par DM », est-il noté sur Twitter. Où l’on en sait davantage aussi sur le sujet traité. Pour les béotiens dont je suis, sachez que 14 sites ont été étudiés, via les silex, afin de mettre en évidence chez les chasseurs d’alors l’influence, dans leur cadre de vie et leur territoire, de l’évolution géologique des dits silex (en raison notamment du climat). Ai-je cru comprendre…

– On conclut par un coup de chapeau. « Le domaine de la Calmette, à Trespoux, décroche sa première étoile dans le guide la RVF » annonce la dite Revue des Vins de France sur Twitter. Et le début de l’article auquel renvoie le post ressemble aux premières lignes d’un roman : « L’ espace bleu entre les nuages », n’est pas seulement une vision sortie de l’esprit fort bien fait de Maya Sallée, mais le nom d’une parcelle incroyable qui s’étend tout en longueur, bordée de forêts, qui crève le firmament. Et celui du dernier opus de Maya Sallée et Nicolas Fernandez, un vin tout juste sorti, après trois ans d’élevage, de leur petite cave de Trespoux, où les malbecs de leurs huit parcelles vieillissent paisiblement. C’est en 2015 que le couple rencontre le malbec et en tombe amoureux… » Un roman non pas à l’eau de rose, mais sur fond de rouge malbec, bien sûr.

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