Rémi Branco : « Nous ne lâcherons rien. Nous irons arracher toutes les avancées possibles pour les Français »
Le porte-parole national du PS annonce la couleur.
Lors de la déclaration de politique générale du 14 octobre 2025, le premier ministre Sébastien Lecornu s’est prononcé en faveur de la suspension de la réforme des retraites de 2023, répondant ainsi à une exigence du Parti socialiste pour ne pas censurer le gouvernement.
Rémi Branco, porte-parole national du PS, s’en félicite : « Le Parti Socialiste a été très clair : nous ne cherchons pas le chaos. La censure n’est pas un jouet que l’on agite pour faire parler de soi. On ne joue pas avec l’avenir du pays quand il est à ce point affaibli et divisé. Notre objectif, c’est arracher toutes les avancées possibles pour les Français. Nous avons remporté une première bataille. La suspension de la réforme des retraites est une victoire importante pour 3,5 millions de Français qui ont bossé dur toute leur vie, qui ont commencé à travailler jeunes et qui ont bien mérité de pouvoir enfin partir à la retraite. Cela répare en particulier une injustice envers beaucoup de femmes de ce pays. Mais d’autres combats nous attendent à commencer par le premier d’entre eux : le pouvoir d’achat ».
Si le Parti socialiste ne censurera donc pas le gouvernement Lecornu contrairement à d’autres partis de gauche tels que la France insoumise et les écologistes, pour le vice-président du Département du Lot la bataille ne fait que commencer à l’assemblée nationale et au sénat à l’occasion de la discussion du budget de l’Etat et de la sécurité sociale : «Nous nous engageons dans ce débat avec une grande vigilance et une boussole : l’intérêt des Français. Le gel des pensions des retraites ou le déremboursement des médicaments, c’est non ! La justice fiscale c’est oui ! Nous exigerons une mise à contribution des plus grandes fortunes du pays pour équilibrer les comptes de l’Etat et améliorer le pouvoir d’achat des Français. A chaque fois que ces dernières s’exonèrent de l’impôt, ce sont tous les Français qui bossent qui paient à leur place. Cela ne peut plus durer. »
Et de conclure sur la possibilité d’une censure à l’issue des discussions au parlement : « Le Parti Socialiste est un parti responsable qui ne cherche pas le chaos mais la justice et le progrès. Nous avons conscience que des compromis sont nécessaires mais à condition qu’ils ne pénalisent pas les plus fragiles et ceux qui vivent péniblement de leur travail ou de leur pension de retraite. Si ces conditions ne sont pas respectées, nous n’hésiterons pas à censurer le gouvernement. Le premier ministre est prévenu : nous ne lâcherons rien. »
