Raphaël Daubet « veut ouvrir une nouvelle page pour Cauvaldor »
L’élection du président de la Communauté de communes a lieu ce samedi.
Ce samedi 11 juillet est jour d’élection présidentielle à Cauvaldor. Les élus se réunissent au palais des congrès à Souillac pour voter. Raphaël Daubet, maire de Martel, vice-président de Cauvaldor, conseiller Régional Occitanie, est candidat. Entretien.
> Medialot : pourquoi vous présentez vous ?
Raphaël Daubet : parce que notre communauté est profondément divisée. Il y aura des fractures territoriales et politiques irréparables sans un vrai changement. J’ai la conviction que nous devons ouvrir une nouvelle page pour Cauvaldor. J’ai pris conscience que c’est une attente forte des élus comme des habitants notamment en ce qui concerne la gouvernance. Et puis soyons lucides : les crises que nous venons de vivre, celles qui nous attendent aussi, nécessiteront une réorientation très profonde de nos ambitions pour l’avenir. Cela fait longtemps que j’ai le pressentiment qu’un changement de cap s’impose. C’est désormais une conviction. Chaque maire a une responsabilité au sein de la communauté. J’ai considéré qu’il fallait avoir le courage de tenter quelque chose… Attention ! Je ne suis pas candidat contre quelqu’un, mais simplement pour Cauvaldor. Certains s’en étonnent. J’ai pourtant toujours suivi mes intuitions et je ne suis à la solde de personne. Je ne renoncerai jamais à cette liberté.
> M. : quelle sera votre méthode de travail si vous êtes élu ?
R.D. : déléguer. Ce sera mon maître-mot ! Je souhaite m’entourer, si je suis élu, d’une équipe de vice-présidents compétents et engagés. L’idée, c’est de revenir à un travail collectif : des vice-présidents qui portent leurs dossiers, qui les défendent en conseil communautaire, qui associent les maires et les élus dans une réflexion plus collaborative. Pour moi, le président d’une communauté n’est pas un président d’exécutif comme les autres. Il n’a pas choisi les gens avec lesquels il doit travailler. Il doit savoir être un animateur et un chef d’orchestre. Nous mettrons en place également des délégués de territoire, associés aux décisions du comité exécutif, et chargés d’un rôle de porte-parole et de cohésion auprès des maires.
> M. : quelques mots sur vos ambitions ?
R.D. : garantir au territoire un développement durable fondé prioritairement sur nos ressources : entreprises, associations, filières agricoles, patrimoine, paysages… Le développement que nous recherchons doit répondre au triple défi économique, écologique et démographique qui nous attend. En même temps, le territoire doit se développer dans le respect de ce que nous sommes, notre culture, notre histoire, notre ruralité, notre dimension aussi. Soyons fier de ce territoire, il n’en sera que plus attractif ! Il faudra amplifier l’accompagnement de nos entreprises, à la fois dans la structuration des filières, mais aussi dans les initiatives individuelles. C’est vrai aussi dans le domaine agricole où nous avons des labels à promouvoir. Jouons la carte de la nuciculture, de la trufficulture, de la viticulture ! Il faudra développer une politique patrimoniale forte : coeurs de villages, requalification urbaine, soutien à la restauration du petit patrimoine… Toutes les grandes villes qui ont réussi leur revitalisation se sont appuyées sur la mise en valeur du Patrimoine. Nous devrons enfin mobiliser les outils numériques au maximum pour apporter de nouveaux services à la population. C’est ainsi qu’on surmontera progressivement les difficultés du monde rural : la dépendance à la voiture, l’éloignement des services publics…
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