Puy-l’Evêque : Schéma départemental, enfance-jeunesse et Virebent au menu du conseil communautaire
La séance a eu lieu le 14 décembre dernier.
Avant de dérouler l’ordre du jour, deux représentants du Syded, Armelle Moreau et Sébastien Blanchard, présentaient à la quarantaine de délégués communautaires présents un bilan du travail d’amélioration des collectes entre les services de collecte des déchets de la Communauté de communes et le Syded. Ce travail, engagé depuis trois ans, a permis d’adapter l’aménagement des emplacements, d’ajuster le nombre de bacs, de mettre à jour les autocollants, et a donné lieu à une grande campagne de communication sur les consignes de tri. Des « ambassadeurs » ont réalisé du porte à porte pour corriger les erreurs, et ont accompagné campings, écoles, collèges, établissements de santé ou d’aide par le travail. Malgré une nette amélioration, des erreurs (présence d’ordures souillées et de gravats), pénalisent encore les coûts de collecte et de tri. Ces actions de communication seront poursuivies en 2016, avec la promotion du compostage.
« Une route des vins de Cahors »
Après une minute de silence en hommage aux victimes des attentats, le président Serge Bladinières présentait le nouveau schéma départemental qui redécoupe les communautés de communes, réduisant leur nombre de 12 à 5. Après débat, un compromis entre les scénarios de l’équilibre et celui de l’éclatement, proposés par la préfète, a été majoritairement voté, avec 6 voix contre et 2 abstentions. Il appartiendra ensuite à la CDCI (Commission Départementale de Coopération Intercommunale) de se prononcer dans les trois mois qui viennent.
Suivait le projet de révision de la signalisation oenotouristique, telle « une route des vins de Cahors », en partenariat avec la Communauté d’agglomération du Grand Cahors et le Syndicat de défense de l’AOC Cahors, qui vise à valoriser les paysages viticoles, le développement de l’oenotourisme, la promotion collective de l’AOC Cahors et la requalification des domaines viticoles. Par une voix contre et deux abstentions, une convention constitutive était approuvée, et deux délégués, Yves Boudet et Jean-Christophe Lenglart, étaient désignés membres de la commission d’appel d’offres du groupement de commandes instauré pour ce projet. L’enfance-jeunesse présentait ensuite plusieurs projets : une aide exceptionnelle de 6000 euros était octroyée à l’association Anima Jeunes de Lacapelle-Cabanac, en difficultés financières ponctuelles. Fort de son succès, un quatrième chantier jeunes sera instauré cet été, et s’adressera en priorité à ceux ayant déjà participé, avec une récompense fixée à 50 euros (au lieu de 100 euros) pour une inscription à 5 euros (au lieu de 15 euros pour les autres chantiers). Il est envisagé d’acquérir un deuxième minibus, une subvention de 80% ayant été octroyée par la CAF.
Les tarifs piscine augmentent légèrement. Une régie de recettes était créée pour la taxe de séjour, à compter du 1er janvier 2016. La CCVLV aidera aux travaux d’aménagement des espaces conteneurs. Les tarifs du service funéraire sont augmentés de 3%, les résultats étant déficitaires, notamment en raison des astreintes.
«Il serait dommage de casser la vaisselle ! »
Dans les questions diverses, l’affaire Virebent, l’entreprise de porcelaine centenaire où travaillent dix salariés, était largement abordée. Le maire de Puy-l’Evêque, Serge Guérin, a gagné son procès contre la Communauté, notamment sur le droit de préemption qui a été reconnu non apuré par le Tribunal, lors du rachat anticipé par l’entreprise Virebent en 2008, du reliquat de l’atelier-relais mis en place pour la manufacture par la Communauté en 2002. « C’était une évidence », déclarait le maire de Puy-l’Evêque, en ajoutant : « Je n’imagine pas qu’on ait à verser à l’entreprise le moindre centime (de dommages et intérêts) ». Pour le président, outre la condamnation à régler à la commune de Puy-l’Evêque (la somme de 2000 euros pour frais de procédure), « les incidences risquent cependant d’être non négligeables, car nous sommes redevenus de ce fait propriétaires de bâtiments qui ne sont pas aux normes » : « Le risque de dédommagement sera peut-être important, à présent au détriment du contribuable de tout le territoire, et seuls les délégués décideront de la suite à donner. Il serait dommage de casser la vaisselle ! » Les négociations vont bon train pour l’instant, et plusieurs cas de figure sont envisagés. Il espère malgré tout que l’entreprise restera sur Puy-l’Evêque après ce procès. Contactée, la responsable de l’entreprise, Frédérique Caillet, se dit désabusée, et ne cache pas que l’équipe de la manufacture est « usée et fragilisée par cette histoire ». L’affaire ne semble pas terminée …
Photo : Vincent et Frédérique Caillet de Virebent (archive)