Prayssac : La gendarmerie à l’heure du bilan
Retour sur l’activité 2015.
L’espace Maurice Faure accueillait l’ensemble des effectifs de gendarmerie qui interviennent dans le secteur, le vendredi 5 février dernier, sous l’autorité du chef d’escadron Pascal Lambert, commandant de la compagnie de Cahors. C’est le capitaine Bernard Brouttier, à la tête de la communauté de brigades (COB) du secteur, qui comprend trois unités (Puy-l’Evêque, Luzech et Catus) et 30 militaires, presque tous présents ce jour-là (service d’astreinte oblige), qui dressait le bilan des activités de l’année 2015, en présence d’une trentaine de maires et d’élus concernés par leurs interventions. 62% de l’activité totale s’est passée sur le terrain, dont 20% en prévention de proximité, ce qui a représenté très précisément une activité journalière de 9 heures et 9 centièmes par gendarme, 7 jours sur 7, avec un effectif journalier de 13 militaires. A cela, il faut ajouter la rédaction de procédures et d’enquêtes judiciaires en bureau. Le taux de délinquance générale enregistrée (crimes et délits) baisse de 2,4%, le taux d’élucidation restant stable et légèrement supérieur à 41%. 13 faits en moins sont constatés sur les atteintes volontaires à l’intégrité physique.
Par contre, les atteintes aux biens sont un point noir : hausse des cambriolages, dans les maisons secondaires, particulières et locaux d’activités. Plus 37 faits, et plus 10 pour les vols liés aux véhicules, « C’est trop !» s’exclamait le capitaine, malgré une baisse des dégradations et des vols dans les autres lieux. Les escroqueries économiques et financières sont en baisse de 48 faits et sont élucidées à plus de 90%. 13 accidents en moins, malgré un décès, sont comptabilisés pour la sécurité routière, mais 147 infractions pénales ont été relevées, dont 96 avec les moyens électroniques. Le commandant et le capitaine s’accordaient sur les perspectives pour 2016 : accroître la lutte contre les cambriolages, qui passe par la présence accrue des gendarmes sur le terrain, le contrôle des flux sur les axes, une meilleure connaissance du terrain, la sensibilisation de la population sur le signalement d’agissements suspects, et le partenariat avec les élus. Marc Gastal, conseiller départemental, insistait d’ailleurs sur le renforcement de ces liens, qui sont le contraire de la délation, le maire ayant un pouvoir de police reconnu. Après cette présentation, les élus ne se privaient pas de demander des précisions, tout en mettant en exergue les bonnes relations avec la COB et Cahors. « Nous devons faire notre travail sans nous poser de questions » ajoutait le capitaine. De nouvelles orientations sont possibles : le travail pourrait être réalisé en tenue civile, des passages systématiques dans les mairies sont envisages, et la fin du culte du secret, le capitaine Bernard Brouttier le soulignait, passera par des efforts de communication. Et de conclure : « Notre devoir est d’assurer la sécurité de nos concitoyens ».