Pradines : Rififi à Salapissou
Une association de riverains se mobilise.
« A Pradines, un garage de réparation automobile a été construit sans permis de construire sur une zone naturelle non constructible à Flaynac/Salapissou ». Ce samedi 26 mai, en milieu de matinée, l’association des riverains de Salapissou a distribué des tracts au rond-point de l’hypermarché E. Leclerc pour dénoncer « cette activité effectuée en dehors de tout respect des normes et déclarations règlementaires ».
« Il n’y a rien de personnel mais il y a une infraction caractérisée. Il a bâti sur un terrain qui n’est peut-être pas à lui, en tout cas qui ne lui appartenait pas quand il a commencé les travaux, sans permis de construire et sur une zone naturelle non constructible, et sans avoir fait de déclaration pour cette activité dans ce bâtiment. Le maire a fait le job auprès du procureur de la République qui a été saisi il y a un an et demi » a expliqué le président de l’asociation, Didier Champeval.
Denis Marre, maire de Pradines, est revenu sur ce dossier : « D’un côté, on a un garagiste, un professionnel, Arnaud Bartolo, qui pendant un moment a exercé son activité en dessous de la maison de son père. Il a racheté un hangar dont le permis de construire avait été déposé en 1994. Il y avait juste une carcasse métallique qui est restée en l’état jusqu’en 2017. A ce moment-là, il a repris les travaux. Je l’ai mis en demeure de les stopper parce que le permis était supposé caduque. Comme il a continué, j’ai dressé un procès verbal de poursuite de travaux qui a été transmis au procureur de la République le 24 mai 2017. Une enquête a eu lieu mais jusqu’à ce jour aucune suite n’a été donnée. Pendant l’enquête les travaux avaient cessé. Quand il y a eu la tempête ce printemps, des tôles s’étaient soulevées, du coup il a mis le bâtiment hors d’eau, et hors d’air et il y a transféré son activité il y a quelques semaines. La seule question qui se pose aujourd’hui c’est comment la justice interprète ce permis qui a 23 ans ? » A suivre…
> «Pour moi, tout est en règle. Ici, avant mon installation, il n’y avait que la charpente métallique et des tonnes de ferraille. C’était une casse de matériel agricole à ciel ouvert. Lorsque j’ai acquis cette structure, j’ai d’abord tout nettoyé. Actuellement, je poursuis la mise au propre et le terrassement. Le bâtiment a été construit avec un permis de construire légal» a déclaré Arnaud Bartolo à nos confrères de la Dépêche du Midi.