Pour Serge Rigal, « il n’est pas question de fermer un collège public dans le Lot ! »
A l’occasion de la visite des collèges de Figeac et Bagnac-sur-Célé, ce jeudi 3 septembre, le président du Conseil départemental s’est montré intransigeant sur le dossier des collèges.
«Pas touche à mes collèges !» Voilà le slogan que Serge Rigal aurait pu utiliser pour illustrer la volonté du Département de défendre les collèges lotois. « Il n’est pas question de fermer un collège public dans le Département. Depuis la première loi de décentralisation, en 1982, la collectivité n’a cessé d’investir des millions d’euros en faveur de nos collégiens avec le souci permanent d’améliorer les conditions de travail des élèves, des enseignants et du personnel administratif » a-t-il indiqué en substance avant d’enfoncer le clou : «Nous entendons ici ou là, et en particulier du côté de l’Education nationale, qu’il faudrait supprimer des collèges parce que des enseignants seraient fatigués de travailler sur plusieurs établissements. Certes. Mais le Département a fait un choix clair et s’y tiendra : nous voulons avant tout épargner de la fatigue à nos enfants en leur permettant de suivre une scolarité au plus proche de leur domicile. Les 10 millions d’euros que nous consacrons chaque année aux transports scolaires participent à cette volonté ferme d’accompagner un aménagement du territoire cohérent, dans l’intérêt supérieur de la population et tout particulièrement de la jeunesse. La construction d’un collège neuf à Luzech, le projet d’un établissement neuf à Bretenoux et tous les autres investissements actuellement en cours démontrent, s’il en était besoin, notre détermination à poursuivre cette politique pour laquelle nous consacrons cette année 13 millions d’euros. Nous assumons pleinement ces choix et je suis convaincu que les Lotois y adhèrent pleinement ». L’inspecteur d’Académie est prévenu.
> La preuve par l’exemple. Le Département a donné deux exemples sur les impacts qu’auraient des fermetures d’établissements sur le bien-être des collégiens et sur les dépenses publiques.
– Si on fermait le collège de Bagnac, la journée des élèves serait très longue !
Aujourd’hui, un collégien dont la famille habite à Linac prend le bus scolaire le matin à 8h00 afin d’arriver au collège de Bagnac 20 minutes plus tard, quelques minutes avant le début des heures de cours à 8 h 30. Si ce même collégien devait l’an prochain se rendre au collège de Figeac, il devra prendre le bus à 7 h 10 pour un trajet de 40 minutes (le double du temps actuel) afin d’arriver quelques minutes avant le début des cours à 8h00. Cet élève verrait donc son temps de trajet doublé, matin et soir, et devra être à l’arrêt de bus 50 minutes avant l’horaire actuel. Pour l’ensemble de la journée, cela représente 1h10 de temps libre en moins pour ce collégien.
– Si on fermait le collège de Latronquière, où se rendraient les élèves ?
Le collège de Latronquière accueille plus de 100 élèves pour cette rentrée, les prévisions font état d’une stabilité, voire d’une hausse, pour les prochaines années. Si ces collégiens devaient être accueillis dans les établissements de Saint-Céré ou de Lacapelle-Marival, le collège de Lacapelle-Marival serait dans l’incapacité de le faire dans de bonnes conditions car il est aujourd’hui utilisé au maximum de ses capacités et ne pourrait accueillir 70 collégiens supplémentaires.
Photo : Nelly Blaya/Département du Lot