Opération spectaculaire des agriculteurs pour « sauver les exploitations lotoises »
FDSEA et JA ont interpellé ce 17 décembre les élus et l’Etat.
Ce 17 décembre, plus de 80 tracteurs et près de 250 agriculteurs des 4 coins du département ont convergé à l’appel de la FDSEA et des JA à Montfaucon « pour faire passer un message » aux élus et à l’Etat. « Sur la loi EGAlim 2, nous souhaitons véritablement que la grande distribution joue le jeu et que les producteurs aient véritablement des revenus grâce à leur travail. Le mécontentement porte aussi sur la pression environnementale qui pèse sur les exploitations agricoles. Nous demandons qu’il y ait une équité au niveau des normes et que l’on arrête de vouloir laver plus blanc que blanc en France. Sur les PLUi notamment ce n’est pas à l’agriculture à s’adapter aux infrastructures mais le contraire. Nous avons également besoin que les élus accompagnent les porteurs de projets et arrêtent de leur mettre des bâtons dans les roues. Nous attendons aujourd’hui de l’État des preuves concrètes et rapides de son soutien envers l’agriculture » a précisé Alain Lafragette, président de la FDSEA du Lot. A suivre…
> Au niveau des élus, Huguette Tiegna, et Aurélien Pradié, députés du Lot, Angèle Préville, sénatrice du Lot, et Rémi Branco, vice-président du Département en charge de l’agriculture, étaient présents.
> Aurélien Pradié, député du Lot, a saisi le premier ministre pour lui rappeler les urgences auxquelles il est capital d’apporter des réponses. « Le gouvernement ne peut pas ignorer la détresse de notre agriculture. Il n’est plus temps de faire des promesses en l’air. Il faut agir » a indiqué le parlementaire. Enfin, dans son courrier, il a demandé qu’une délégation d’agriculteurs lotois soit reçue à Matignon pour avancer sur les dossiers urgents.
> «La loi EGalim2 permet d’initier de nouvelles méthodes de négociation, plus transparentes. Les parties prenantes se l’approprient progressivement.
Les premières remontées de terrain laissent transparaître des effets positifs de la loi EGalim2 mais nous restons très vigilants quant à sa bonne application, tant du côté des distributeurs que des industriels, et ce d’autant plus que nous faisons face à une augmentation des prix des matières premières et de l’énergie. Dans ce contexte, nous continuerons d’agir avec une détermination totale à faire appliquer la loi. Pour donner suite aux visites ministérielles concernant le sujet des ouvrages d’eau, les agriculteurs ont fait des propositions dans le cadre du Varenne et plus particulièrement dans le groupe 3 qui doit rendre ses conclusions en janvier 2022» a indiqué Huguette Tiegna.
> « L’exaspération ne date pas d’hier et elle s’amplifiera tant que l’on ne prendra pas conscience que les agriculteurs ne sont pas un problème mais bien la solution pour nourrir le monde et préserver notre environnement par la transition agro-écologique. Que cette solution a un prix, et qu’il doit être payé aux agriculteurs. Ni plus, ni moins » a déclaré Rémi Branco.