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Notre très cher or rouge et leur trop cher or noir 


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux. 

– Débutons par une note d’humour dans une affaire qui ne fait pas rire du tout, pourtant, dans le Lot en général et à Sénaillac-Lauzès tout particulièrement : le projet d’implantation de One Nation. Vous avez pu suivre cet étrange feuilleton sur le site Medialot mais la presse nationale s’est également saisie du dossier. Le Monde a ainsi dépêché une envoyée spéciale, car les intentions du « mouvement complotiste suscitent l’inquiétude des habitants et du maire », explique notre confrère dans son « chapeau ». Le reportage est illustré d’un dessin signé Aurel. Assise sur un banc, une villageoise demande à un autre administré : « Mais s’ils parviennent à acheter, on fait quoi ? ». Réponse du concitoyen : « On leur dit que la propriété n’était qu’une invention du grand complot pédo- satanique et que le notaire était un illuminati reptilien ». On sait depuis que d’autres arguments, la préemption des terres par la Safer, notamment, sont avancés pour faire barrage…

– Chacun son or et son heure : alors que l’or noir est de plus en plus cher à la pompe (on ne vous apprend rien, hélas, et son prix flambe comme celui de toutes les énergies d’ailleurs), dans le Lot, c’est l’or rouge qui nous est toujours aussi cher. C’est l’un des surnoms du safran, qui a droit à sa fête ce week-end à Cajarc. Tous les détails pratiques de ces réjouissance sur le site de l’office de tourisme de Figeac. Mais saviez vous que cette culture est très ancienne dans le Quercy ? Et le mot « très » n’est vraiment pas de trop. Nous avons retrouvé ainsi dans un numéro de 1938 du bulletin de la Société des études du Lot (disponible en ligne sur le site Gallica de la BNF) un article sur l’Agriculture en Quercy avant la Révolution. Après des données géographiques, climatiques et géologiques, l’auteur (Ch. Sol.) évoque le blé puis des cultures secondaires. « La culture du maïs était importante dans les bonnes terres de la Bourianne, des causses, des vallées, du Quercy blanc. On cultivait cette céréale du côté de Caussade, de Lauzerte. Les plantes légumineuses les plus communes étaient le haricot, la fève, le pois, la gesse ou pois carré, la lentille, le pois-chiche. […] Nous ne faisons qu’indiquer la culture des plantes potagères comme l’ail, l’artichaut, la betterave ou poirée ; la calebasse que l’on récoltait pour ses fruits, qui avaient des formes variées et tenaient lieu de bouteilles aux pauvres, aux voyageurs ; le cerfeuil, ressemblant au persil, plus encore à la ciguë, et qu’on mêlait à la salade ; la rave, la roquette, etc… Toutes ces plantes sont toujours cultivées dans la région. Comme plantes textiles, le Quercy cultivait le lin et le chanvre. Le lin avait une graine qui produisait beaucoup d’huile. […] On cultivait encore dans cette province la garance, le millet, le houque à balais, le safran, le pastel. […] Le safran était répandu dans quelques parties de la province, malgré les soins nombreux qu’exigeait cette culture. On le cultivait en particulier à Caussade mais la culture en fut vite délaissée ; la terre qu’on lui destinait devait être, en effet, aussi meuble que de la cendre. Le safran était cultivé aussi à Albas, à Bélaye, à Saint-Antonin. Cette culture donnait, à Albas, une récolte si abondante qu’on y créa quatre foires par an et un marché par semaine, pour la vente principalement de ce produit. Les lettres patentes du roi Henri III établissant ces foires, datées de janvier 1589, furent accordées sur la demande de l’évêque Antoine d’Hébrard de Saint-Sulpice. Le safran était utilisé comme condiment et aussi comme plante tinctoriale.»

– Il y a un autre or rouge dans le Lot. C’est notre malbec. Même si nos amis anglais aiment l’appeler le « black wine ». Toujours est-il qu’on se souvient de l’expérience initiée au Gouffre de Padirac en mai 2020 quand furent plongées dans la salle du Grand Dôme (97 % d’humidité et 13° de température) 500 bouteilles de Probus 2016 du Clos Triguedina. Le patron du domaine, Jean-Luc Baldès, avait jugé en juin dernier, après un an d’immersion, auprès de « 20 Minutes » : « Nous avons goûté les bouteilles du gouffre pour les comparer à celles en cave : celles vieillies sous terre ont un caractère plus jeune, qui permettra de les garder plus longtemps. C’était une température de conservation idéale. » Cette semaine, c’est en Alsace qu’une opération de ce genre a été tentée comme le relate France 3 : « Mardi, trois cents bouteilles de crémant d’Alsace de prestige, de la marque Muré de Rouffach, ont été immergées par des pompiers à 25 mètres de profondeur, au fond de la base nautique de Colmar-Houssen. Elles proviennent de trois millésimes : 2017, 2018 et 2019, issus d’assemblages de pinot blanc, gris et noir, d’auxerrois, de chardonnay et de riesling. » Or, relèvent nos confrères, un homme observe l’opération avec attention. Il s’agit du meilleur sommelier du monde, l’Alsacien Serge Dubs, qui a soufflé l’idée aux viticulteurs du coin. « Serge Dubs a pu déguster le crémant avant son immersion. Il le refera sur les quelques bouteilles ressorties de l’eau dans deux ans, quatre ans et six an, afin de donner à chaque fois sa propre expertise gustative sur la qualité de vieillissement du vin. « J’ai participé l’an dernier à une expérimentation de ce type au gouffre de Padirac, dans la région de Cahors », raconte-t-il. « D’autres placent leur vin dans des lacs à 3.000 mètres d’altitude. » Mais cette fois, sa contribution le réjouit d’autant plus qu’il s’agit de vins de sa propre région. Car au-delà du plaisir, « il reste toujours quelque chose de sérieux, un résultat à exploiter. » 

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