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Motion de censure : Les réactions 


Aurélien Pradié, Christophe Proença, députés du Lot, et Huguette Tiegna, ex parlementaire, sont revenus sur la chute du gouvernement Barnier.

Aurélien Pradié et Christophe Proença, députés du Lot, sont revenus sur leur vote suite à la motion de censure de ce mercredi qui a fait tomber le gouvernement Barnier. Huguette Tiegna, ex députée de la 2ème circonscription, a analysé ce vote : 

> Aurélien Pradié : « Une majorité de députés a choisi de voter les motions de censure déposées par les groupes de La France Insoumise et du Rassemblement National. Je n’ai naturellement pas associé ma voix à celles des extrêmes irresponsables. Comment peut-on accepter de voter une motion de censure déposée par les amis de Jean-Luc Melenchon qui, il y a quelques jours encore, proposaient de supprimer l’apologie du terrorisme ? La censure ne fait pas naître un chaos nouveau, elle poursuit un chaos déjà existant. Michel Barnier n’est en rien le responsable de cet échec. Il a fait preuve d’honneur et de dignité. Mais les chefs de partis qui ont joué les marchands de tapis depuis des semaines, eux, n’ont pas été la hauteur. Les petits intérêts politiciens pourrissent notre débat politique. Je suis fier d’être resté un député libre et indépendant, capable de s’extraire de ces manœuvres dérisoires. Quant à Emmanuel Macron, je l’engage à mesurer la gravité de la situation dans laquelle sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale a conduit la France. Dès le lendemain des élections législatives en juillet dernier, j’ai appelé à une union des patriotes qui veulent rebâtir la Nation. Je n’ai pas varié : la seule issue possible est le rassemblement des bâtisseurs. Notre vie politique et démocratique est en décrépitude. Nous suffoquons depuis trop longtemps. À quand le sursaut des patriotes de droite et de gauche ? »

> Christophe Proença : « Pour la première fois depuis 1962, une majorité absolue de députés a voté une motion de censure contre un gouvernement qui, par l’ utilisation du 49.3, a choisi de contourner la volonté démocratique. Ce vote, loin d’être un acte de déstabilisation, constitue une réponse responsable face à un gouvernement sourd aux attentes des Françaises et Français. Il n’y a que le choix des Français qui vaille et qui doive servir de cap dans les moments de doute », déclare Christophe Proença qui alerte sur « le budget, que le gouvernement Barnier a tenté d’imposer en force, et qui aurait aggravé les difficultés quotidiennes des Français » : 

Un budget qui sacrifie les retraites : « Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) prévoyait une revalorisation des pensions inférieure à l’inflation. C’est inacceptable. Nos retraités, déjà fragilisés par l’ augmentation du coût de la vie, méritent mieux », affirme le député. À défaut, la réindexation automatique sur l’inflation prévue par le Code de la sécurité sociale garantira une juste revalorisation.

Un budget qui pénalise les malades : En réduisant les remboursements des consultations médicales, le PLFSS aurait augmenté les cotisations des mutuelles, alourdissant la charge financière des familles.

Un budget qui sous-investit dans nos hôpitaux : « Pour faire face à la fermeture des services d’urgence, aux pénuries de médicament essentiels, à la désertification médicale, aux hôpitaux publics à bout de souffle, nous ne pouvons pas faiblir dans les moyens. » déclare Christophe Proença.

Un budget qui néglige l’éducation : Le PLF prévoyait de supprimer 4 000 postes d’enseignants, alors que de nombreux jeunes lotois manquent déjà de professeurs.

Le député invite le bloc central à faire un choix historique :

Négocier avec la gauche : « Les socialistes ont écrit par deux fois au Premier Ministre. Nos lettres sont restées lettres mortes. Pourtant, notre groupe a montré qu’il était constructif, faisant adopter plus d’une centaine d’ amendements lors des débats budgétaires. Mais le gouvernement a balayé ces propositions concrètes, ignorant les majorités parlementaires qui avaient émergé », souligne Christophe Proença.

Ou céder aux injonctions de l’extrême droite : « Nous ne pouvons pas accepter que des propositions comme la suppression de l’Aide Médicale d’État dictent l’agenda politique. Ce serait trahir nos valeurs républicaines. »

Contrairement aux accusations de Renaissance, ce vote ne plonge pas le pays dans le chaos : « Nos institutions sont solides. Le rejet du PLFSS n’est pas un « shutdown » à l’américaine. Il reste du temps pour élaborer un budget juste et respectueux des choix des Françaises et Français », rappelle le député.

« Les Françaises et les Français ont exprimé une volonté de changement lors des élections législatives, sanctionnant les macronistes, qui ont perdu 100 sièges, et renforçant la gauche avec 50 sièges supplémentaires », rappelle Christophe Proença.

À propos de l’allocution du Président de la République hier soir, il souligne : « Tout le monde a tort sauf lui. Il continue de défendre la dissolution, malgré la défaite cinglante de sa majorité, comme une décision éclairée, nous laissant entendre que nous ne sommes pas assez intelligents pour en saisir les mérites. Mais la réalité est tout autre : choisir de conserver le pouvoir coûte que coûte, de ne rien céder aux autres forces républicaines dans l’intérêt du pays, c’est une posture digne d’un chef de parti, pas d’un Président de la République. » Il pointe également les incohérences des derniers mois : « Après avoir réélu la même présidente de l’Assemblée nationale, placé le gouvernement sous la surveillance du Rassemblement national et nommé un Premier ministre issu du seul parti n’ayant pas contribué au Front républicain ; il est maintenant nécessaire de rétablir une cohérence démocratique en choisissant un Premier ministre de gauche qui saura rassembler au-delà du NFP et appliquer une politique plus juste » Enfin, Christophe Proença appelle à un sursaut moral et démocratique : « En temps de crise, notre pays a toujours su trouver le chemin du compromis. Je suis persuadé qu’ un gouvernement de gauche qui aurait négocié préalablement un accord de non censure avec les autres forces républicaines serait en capacité de rassembler texte par texte, répondre au malaise démocratique et avancer dans l’intérêt des Françaises et Français. »

> Huguette Tiegna : « Le temps des cerises n’apportera pas des lendemains chantants !

J’avais, lors des dernières législatives, fortement annoncé que le mariage entre la carpe et le lapin était contre nature et ne pouvait que produire le chaos ! D’une certaine façon, nous y sommes ! Alors, honte à ceux qui ont trompé les Français en leur faisant croire qu’unir leurs voix avec celles de La France Insoumise les mettrait à l’abri de l’extrême droite ! Nous en voyons malheureusement le nocif résultat et de quelle manière ! L’arc républicain, initié par Jacques Chirac, est mort, hier au soir, dans l’hémicycle où nous avons vu, sous nos yeux, s’exprimer une loi immuable en politique : « les extrêmes finissent toujours par se rejoindre ». L’Histoire se souviendra de la capitulation du PS, des Verts, des communistes… de la désertion de la droite qui s’est fracturée en soutien au RN ou en cautionnant l’union avec LFI, que dire du centre qui s’est auto-mutilé en désinvestissant certains de ses meilleurs candidats ? Alors, cette motion de censure, bien sûr ne bloquera pas le pays, Nous avons un gouvernement démissionnaire qui gèrera les affaires courantes, comme l’a fait le gouvernement Attal, en attendant la nomination du prochain Premier ministre. Pour autant, certains dossiers importants qui méritent, sans délai, d’être traités, je pense à nos agriculteurs, nos forces de sécurité, nos personnels de santé, nos entreprises avec les investissements nécessaires sur les nouvelles technologies de défense et de l’intelligence artificielle, nos enseignants, nos associations et collectivités … vont pâtir de ces retards et je le regrette profondément pour le Lot. Le groupe F.E.R (Force de l’Engagement pour la République) que je viens de constituer aura la mission de réfléchir aux solutions qu’il nous sera possible de proposer aux différents partenaires institutionnels nationaux et locaux pour tâcher d’aider au mieux ces secteurs qui pourraient souffrir de cette vacance. »

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