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Mort de Romain Dolo : Condamné à de la prison ferme, l’homme qui l’a percuté roulait à 177 km/h


Le conducteur qui a percuté la voiture du jeune homme de 25 ans en novembre 2022 a été reconnu coupable de la mort de celui-ci. Sa vitesse excessive est considérée comme la cause directe de l’accident.

L’émotion est palpable ce jeudi 26 septembre 2024. La salle d’audience du tribunal de Cahors est comble. Tous sont venus en mémoire de Romain Dolo. Le jeune homme est décédé lors d’un accident de la route en novembre 2022 à Pern. Il avait 25 ans. « Romain aura 25 ans pour toujours », rectifie sa sœur dans un témoignage poignant. Ce jeudi 26 septembre, la colère aussi est palpable. Ses proches ont longtemps cru à un défaut de vigilance de la part du jeune homme. Et puis, la technologie a parlé. L’homme qui l’a percuté, un père de famille de 41 ans, inconnu de la justice, roulait à 177 km/h, et non à 110 km/h comme il l’avait d’abord déclaré. Or, l’expert est formel : la collision aurait pu être évitée de justesse si le prévenu avait respecté les limitations de vitesse.

« Pendant longtemps, j’ai dit que Romain était mort dans un accident de voiture. Aujourd’hui, mes propos ont changé : Romain a été tué sur la route ». La voix de Stéphane Dolo, le père de la victime, paraît à la fois forte et fragile lorsqu’il s’exprime à la barre. Le jour de l’accident, « c’est l’enfer qui a frappé à notre porte », se souvient-il. « Ce vide abyssal était inacceptable. Puis, une idée de paix nouvelle s’est installée dans nos vies : je me suis même imaginé à la place du prévenu. Comment vivre après un tel drame ? En silence, je l’encourageais. Mais, tout a de nouveau basculé : son récit n’était en fait que celui qu’il souhaitait. Ses actes m’ont fait penser à ceux d’un terroriste voulant tout dégommer sur son passage. Maintenant, je vous souhaite mes colères, mes insomnies, mes maux de tête et mes maux de ventre. Sa mère, sa soeur, ses proches et moi avons pris perpétuité ! »

A l’audience, où il est jugé pour homicide involontaire, le quadragénaire, en sweat à capuche beige, a le visage fermé. Aux nombreuses questions que lui posent les juges, les avocats et le parquet, il répond presque automatiquement : « Je ne sais pas. » Longtemps, il a nié son excès de vitesse avant d’être mis au pied du mur. « Vous êtes là face à nous, comme un enfant de trois ans prétendant ne pas avoir mangé de chocolat alors qu’il en a partout autour de la bouche », lui lance la sœur de Romain Dolo, en lui demandant d’assumer ses actes. « Je m’en veux tous les jours. J’ai conscience d’avoir ôté la vie à quelqu’un. J’ai pensé mettre fin à mes jours », murmure le prévenu. S’il est bien obligé de reconnaître les faits, il ne les explique pas pour autant. « J’avais les pensées ailleurs. Je suis chef d’entreprise, j’ai des idées dans la tête toute la journée », avance-t-il. Son avocat Me Mazars vient à sa défense : « Toute la journée on est dans le rouleau compresseur de la vie active. »

L’étude de son téléphone révèle pourtant d’autres éléments dérangeants : l’homme avait reçu un appel et envoyé un texto quelques minutes avant l’accident. De plus, au moment des faits, il se rendait chez sa kiné et était en retard pour son rendez-vous. Y a-t-il un lien avec l’accident ? Pour le parquet, il n’y a pas de doute : « La disposition d’esprit du prévenu au moment de l’accident, c’est cela l’explication. A cette vitesse, la moindre distraction pouvait avoir un impact », déplore la substitut du procureur, qui requiert 3 ans d’emprisonnement dont 2 assortis d’un sursis probatoire.

La collision s’est déroulée à une intersection de la RD820, un axe limité à 110 km/h, vers 17 h 50. L’endroit offre pourtant de la visibilité aux conducteurs. La voiture du prévenu a percuté de plein fouet celle de Romain Dolo, l’entraînant sur 77 mètres. Le jeune homme est décédé sur le coup. « La route appartient à tout le monde. Malheureusement cet espace démocratique est de moins en moins respecté », souligne Me Belou, l’avocat de la famille Dolo. « Quand on entend le prévenu, on a l’impression qu’il a un sentiment de domination sur la route ».

Le tribunal n’a aucune difficulté à déclarer ce dernier coupable et le condamne à 4 ans d’emprisonnement dont 3 assortis d’un sursis probatoire pendant 2 ans. La partie ferme sera aménagée sous forme de bracelet électronique. Outre une obligation de travail, il devra aussi suivre un stage de sensibilisation à la sécurité routière. Son permis est annulé et l’homme a interdiction de le repasser pendant un an. Sa voiture est également confisquée.

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