Montvalent : « Cette Rave Party illégale va avoir des conséquences économiques et psychologiques »
Remise en état, nettoyage, mobilisation… ont été évoqués.
Ce lundi 12 mai 2025, Claire Raulin, préfète du Lot, Guilhem Cledel, maire de Montvalent, et Victor Boudet, agriculteur et propriétaire d’une parcelle occupée illégalement par la Rave Party, ont tenu une conférence de presse.
« Je regrette l’organisation de ce type de manifestation illégale qui a des impacts, des dégâts considérables. Je rappelle à titre d’exemple que l’Etat mobilise 400 agents, c’est un coût important. Je rappelle que l’État, pour assurer la sécurité sanitaire des personnes sur site, a mobilisé des secouristes de la sécurité civile, des sapeurs-pompiers, des hôpitaux mis en alerte. C’est un coût important » a déclaré la représentante de l’Etat.
« Les premières estimations des dégâts s’élèvent entre 120 000 et 150 000 euros de dégâts. On a 15 km de chemins et 1 km de route à refaire. Je ne souhaite ça à aucun maire. Je salue la patience de mes administrés, des commerces de la commune. Je salue l’ensemble du dispositif mis en place. Il est souvent mis en avant par les manifestants que le lieu est rendu propre. Je peux vous assurer que ce n’est pas le cas. Il va falloir nous accompagner » a expliqué le premier magistrat.
« On est sur des montants qui vont rapidement atteindre les 50 000 euros pour remettre la zone en état et la ré-exploiter à nouveau. Il y a 2 dégâts principaux : les clôtures pour maintenir les animaux sur site ont été complètement détruits ; et la destruction des prairies naturelles sensibles qui vont mettre des années et des années avant de reproduire pour pouvoir accueillir des brebis. Ce qui est un peu dommage, c’est que nous en fait, on respecte l’Etat de droit, on a des obligations. Dans ces parcelles, moi j’ai toute une série d’obligations environnementales à tenir. Quand je vois moi tout ce que je respecte et que là aujourd’hui le site est dans l’état où il est…Ce travail a été fait pour rien… » a confié l’éleveur.
Jean-Claude Fouché, président de Cauvaldor, n’a pas manqué de souligner les difficultés qui vont se présenter pour nettoyer la zone avec « des déchets diffus ».
« Il va y avoir des conséquences économiques et psychologiques. Il va falloir être solidaires pour l’après au niveau du site mais également au niveau du fourrage pour les bêtes » a rajouté Stéphane Pons, président de la Chambre d’agriculture.
« Vous aurez le soutien de l’Etat » a conclu la préfète.