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Matthias Belmon excédé par les relevés téléphoniques


Les téléphones ont été longuement au centre des débats du mercredi matin.

L’enquêteur du commissariat de Cahors a rapporté les investigations réalisées sur la téléphonie. On a appris grâce aux bornes téléphoniques que le téléphone avait émis à Cahors à minuit 39 et minuit 58 à Goujounac et qu’il ne déclenchait plus ensuite jusqu’à 7 h 48. A cette heure-ci, le téléphone était à Goujounac, et il est déduit « que Matthias Belmon a fait un aller-retour entre Cahors et Goujounac, puis que le téléphone a déclenché une borne aux Junies puis à Cahors à 8 h 07 enfin à 9 h 04, il est à Regourd quand il appelle son épouse et à 9 h 30 à Goujounac. Ce dernier point a été relevé par Me Catala remettant en doute des témoignages sur la présence des deux voitures du couple aux alentours de 8 h à Goujounac.

C’est sur les appels passés par le téléphone de chantier qui n’a pas été retrouvé que la tension est montée d’un cran. Le policier a expliqué, que grâce au numéro de série retrouvé sur la boîte vide retrouvée dans le sac poubelle avec les vêtements ensanglantés, les gants et la cagoule, qu’ils sont remontés à un abonnement pris par un certain Marc Lefevre avec une adresse à Toulouse qui ne correspondait pas. Ce Marc Lefevre n’a pas été retrouvé mais six numéros apparaissaient : un passé à un compagnon de chasse, vieux ami de la famille Belmon ; à une société de taxi à Clichy ; un médecin psychiatre ; l’armurerie de la Bourse toujours à Paris ; une boîte échangiste le Privé sur Toulouse. Les appels provenaient de Goujounac, Cahors, Puy-l’Evêque.

Chasse, psy, et boîte échangiste

La présidente, Michelle Salvan, a interrogé Matthias Belmon sur les conditions d’achat de ce portable. « Je l’ai acheté début septembre à Toulouse à l’occasion d’une consultation chez un ophtalmologiste pour notre enfant. Juste avant le rendez-vous, je suis tombé sur cette boutique de téléphones en face de la FNAC. J’ai vu ce modèle incassable, tout terrain. Mon iphone avait été cassé, j’avais des problèmes de connexion. Je l’ai acheté comme téléphone de secours. Je voulais me procurer un téléphone sans mail pour être tranquille quand j’étais en vacances. J’ai demandé au spécialiste de me donner les coordonnées d’un psy. En sortant, je suis allé acheter ce portable, et le vendeur m’a conseillé de prendre une carte pré payée. Il m’a dit de repasser dans une demi heure. J’ai appris par la suite le nom du titulaire mais je ne connais pas Marc Lefevre » a-t-il expliqué. La magistrat a rappelé sa déclaration : « Vous dîtes que c’est le vendeur qui a trouvé cette identité. » Elle a enchaîné : « Et votre femme n’a pas ce numéro de téléphone ? » « Non, ce n’était pas pour des appels entrants… » s’est défendu l’accusé. La présidente a alors lâché : « Il y a des faits et quand on les met bouts à bouts… ». Matthias Belmon a repris la parole, tendu, le débit plus rapide, pas loin de craquer : « Je n’ai pas le souvenir d’avoir appelé le psychiatre avec ce téléphone. Je me souviens d’avoir appelé mon ami, la société de taxi pour cette chasse organisée le 23 octobre près d’Orléans. Quad j’ai appelé l’armurerie où j’étais déjà allé pour acheter le pistolet électrique afin de me défendre, c’était pour acheter un fusil pour chasser la bécasse, ils n’en avaient pas la première fois, je devais les rappeler. Pour la boîte échangiste…on attend trois ans et demi pour me la mettre dans la gueule. Je ne savais pas… qui j’aurais échangé ? Pour moi, c’était une boîte de détente, avec sauna, spa…Un ami m’avait donné ce numéro, peut-être était-ce une mauvaise blague…On ne retrouve pas dans mon ordinateur ou mon iphone d’activités sexuelles autre que maritales. » Ce téléphone n’a pas été retrouvé. Sur le fait que la boîte du téléphone, par contre, était dans le sac poubelle, il a expliqué : « Je crois me souvenir, je n’en suis pas certain que la boîte a été longtemps dans un placard dans mon bureau et que je l’avais mis le jeudi dans mon sac pour le mettre à mon domicile. » Me Catala a posé une question à son client : « Vous n’avez jamais pensé, en partant de chez votre soeur, à tout balancer ? »

La réponse ne s’est pas fait attendre : « À aucun moment. »

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