Mathieu Raynaud : « Grâce au Mondial, le rugby devient vraiment un sport national » 

Spécial coupe du monde de rugby. Pour le créateur de « Sacré Lotois », les Français ont les moyens d’être sacrés à la maison. Tant mieux, car l’événement permet à ce sport de gagner davantage encore en audience. Entretien express. 

Mathieu Raynaud est le créateur de la marque « Sacré Lotois ». Il est revenu dans le Lot (il a grandi à Vayrac) après plus de dix ans comme commercial, spécialiste du merchandising et designer (on parle aussi d’identité visuelle…). S’il pratique le tennis, il reste passionné de rugby qu’il a pratiqué enfant. Mathieu Raynaud était il est vrai à bonne école : son père, arbitre, a pu lui expliquer les règles…Pour lui, pas de doute : le XV de Galthié a les moyens d’aller au bout. Et cerise sur le gâteau, le Mondial ancre davantage encore ce sport dans le cœur des Français. 

> Medialot : avez-vous prévu d’assister à l’une des rencontres de ce mondial ? A défaut, vous faut-il aménager votre agenda pour pouvoir suivre certains matches à la télévision ? 

Mathieu Raynaud : comme beaucoup de Français, je suis ce mondial à la télé, avec en priorité les matches de l’équipe de France, qui bénéficie des meilleurs horaires en soirée ! Disons que je sélectionne les rencontres de poules en fonction de mes équipes de choix : Angleterre, Australie, Afrique du Sud. 

> M. : quel bilan – sportif mais pas seulement – tirez-vous de ces premières semaines ? 

M.R. : c’est toujours positif d’organiser une telle compétition pour notre pays ! Après quelques fausses polémiques sur la cérémonie, les chants et quelques couacs aux entrées des premiers matches, la compétition prend enfin le dessus. Côté sport, la France semble être dans son couloir. Ce serait l’aboutissement d’un beau rêve que d’être sacré le 28 octobre. Mais je surveille l’Angleterre ! 

> M. : avez-vous vous même pratiqué le rugby ? Sinon, quel est votre sport de prédilection ? 

M.R. : oui, j’ai joué au rugby au sein du club du RCHQ de Vayrac durant quelques années. Mon père étant un vétéran et ancien arbitre, je connais donc très bien ses règles ! Mais mon sport favori reste le tennis : j’y ai joué plus de 10 ans, classé et champion du département à l’adolescence.

> M. : on prête volontiers au rugby certaines vertus, certaines valeurs. Partagez- vous ce point de vue ? Et si oui, lesquelles ? 

M.R. : complètement, il y a le moment de jeu, mais à la sortie, le respect, la solidarité, le plaisir sont les gagnants du match. C’est « le » sport collectif par excellence.

> M. : pensez-vous que le Lot pourrait, à terme, compter un club parmi l’élite professionnelle ? 

M.R. : ce fut en tout cas une belle année pour le rugby dans le nord du Lot : l’équipe féminine du lycée de Saint-Céré a été sacrée championne départementale, puis régionale, et les filles sont devenues championnes de France UNSS ! Quant aux joueurs du RCBBV, ils n’ont pas démérité en finale du challenge de France de Régionale. Il faut donc y croire… 

> M. : à ce propos, pensez-vous que ce sport a pu et su, contrairement à d’autres, éviter certains travers du professionnalisme et du sport business ? 

M.R. : la professionnalisation du rugby depuis 1995 a bien fait évoluer sportivement la discipline, avec ses valeurs qui me paraissent être préservées. Et quel bel engouement à présent pour cette équipe nouvelle génération : beaucoup plus de Français la suivent, j’ai l’impression que le rugby est devenu un sport beaucoup plus « national »…  

> M. : un mot de conclusion ? 

M.R. : avec un Lotois à la tête de la sélection, la France ne peut que remporter la coupe !  

Recueilli par Ph.M. 

Photo : Marc Allenbach