Marcelle Capy, journaliste pradinoise, ou comment musée Henri-Martin et théâtre de Cahors se rencontrent
Belle histoire.
Alors que les réseaux sociaux @museehenrimartin mettaient à l’honneur, pour le 8 mars, le portrait de Marcelle Capy, une journaliste pradinoise, le théâtre, lui, diffusait le même jour le spectacle « les Filles aux mains jaunes » de Michel Bellier. Fortuitement, il s’avère que l’histoire rapportée dans la pièce de théâtre, qui retrace le parcours d’une femme journaliste infiltrée dans une usine d’obus durant la première guerre mondiale, est en réalité l’histoire de Marcelle Capy.
Effectivement, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le portrait de Marcelle Capy a été sorti des réserves du musée Henri-Martin qui comprend 11 000 biens culturels. Ce portrait (une huile sur toile de Rudel de Kolpaknony de 100 x 81 centimètres) a été choisi parmi différentes figures féminines alors que le même jour, une pièce jouée au théâtre de Cahors retraçait l’histoire de cette militante, Louise dans le texte de Michel Bellier.
Il s’agit bien de Marcelle Capy née en 1891 dans une famille pradinoise. A 18 ans, après avoir rencontré Jean Jaurès, elle décida de devenir journaliste. En 1916, elle écrivit son premier livre « Une voix de femme dans la mêlée », préfacé par Romain Rolland. Elle pratiqua avant l’heure un journalisme d’immersion en enquêtant sur les conditions de travail des femmes dans les usines d’armement entre novembre 1917 et janvier 1918.
C’est cet épisode qui est mis en scène dans la pièce de Michel Bellier. Après renseignement auprès de l’auteur, ce dernier confirme que l’histoire de cette journaliste militante est bien celle de Marcelle Capy. Si la pièce, qui fait mourir son égérie au dernier acte, relate le rôle majeur de cette journaliste dans la société moderne, rien n’évoque sa lutte active contre le racisme, elle, qui fut un temps, directrice de la Ligue des droits de l’homme.
Marcelle Capy se retira dans sa propriété à Pradines dans les années 1950 et y mourut en 1962 à l’âge de 70 ans.
Photo C. Gonzalez / Ville de Cahors/Grand Cahors