Lutte contre le narcotrafic : Jean-Marc Vayssouze-Faure salue « une avancée particulièrement attendue »
Le sénateur du Lot revient sur le vote de la Chambre haute.
Le sénateur du Lot vient de voter en faveur de la proposition de loi visant à sortir la France du piège du narcotrafic. Après l’adoption de ce texte à l’unanimité par le sénat ce mardi 4 février 2025, il salue « une avancée particulièrement attendue ».
Pour Jean-Marc Vayssouze-Faure, « ce texte, qui respecte dans sa globalité le nécessaire équilibre entre sécurité et liberté, peut être résumé en un mot : lucidité ». Le parlementaire rappelle que cette initiative législative transpartisane s’inscrit dans le prolongement du constat établi par une commission d’enquête sénatoriale qui avait fait état d’une submersion du pays par le narcotrafic. « Auparavant épargnés par ce phénomène, les espaces ruraux et les villes moyennes subissent désormais le sort des grandes métropoles » décrypte le parlementaire. Selon lui, « à l’exception des trafiquants, absolument tout le monde veut que l’on mette fin à ce fléau d’une extrême violence qui est à l’origine de règlements de comptes glaçants ».
Les opérations « Place nette » ou « Place nette XXL » menées par les forces de l’ordre depuis le dernier trimestre 2023 sont pointées du doigt. « Les arrestations médiatisées des petits trafiquants au pied des immeubles sont certes visibles mais, dans le fond, elles ne règlent rien à l’ampleur de la menace. Il faut regarder la réalité en face et reconnaître que la riposte publique ne parvient pas à toucher le haut du spectre. Les barons de la drogue ne sont pas inquiétés et, lorsqu’ils le sont, ils continuent à animer des réseaux criminels depuis leur cellule, à ordonner des assassinats à distance et à blanchir, chaque année, entre 3 et 6 milliards d’euros issus du narcotrafic » déplore le sénateur du Lot.
Parmi les solutions concrètes proposées dans ce texte co-écrit par le sénateur socialiste Jérôme Durain et le sénateur issu de la majorité sénatoriale Étienne BLANC, figure le renforcement significatif de l’Office antistupéfiants (OFAST). « Pour gagner en efficacité, le sénat veut attribuer à l’OFAST de nouvelles prérogatives et lui confier une compétence exclusive sur les crimes liés au narcotrafic. » Le confortement de la lutte judiciaire occupe également une place de choix dans la proposition de loi : « j’ai voté en faveur de la création d’un parquet national anticriminalité organisée (PNACO) dédié à la lutte contre le narcotrafic, qui suivra le modèle du parquet antiterroriste et qui se consacrera aux têtesde réseaux », poursuit Jean-Marc Vayssouze-Faure qui rappelle que le narcotrafic tue davantage que le terrorisme.
Réforme du statut de repenti, renforcement des moyens juridiques de la politique de lutte contre la corruption, sécurisation des établissements pénitentiaires, création d’une interdiction administrative de paraître sur les points de deal, etc. : en rendant possible l’activation d’une multiplicité de nouveaux outils, cette proposition de loi, qui doit désormais être examinée à l’assemblée nationale, marque un tournant dans la lutte contre le narcotrafic.
« Ce texte démontre que la gauche ne craint pas de prendre sa part dans le débat engagé autour de la sécurité publique. Il doit maintenant s’accompagner de mesures fortes visant à traiter la question de la consommation, à multiplier les actions de prévention face aux addictions et à améliorer la prise en charge des toxicomanes. Par ailleurs, sans moyens suffisants pour notre justice, ces avancées ne produiront pas les effets escomptés » prévient Jean-Marc Vayssouze-Faure.
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