L’UNSA éducation tire le signal d’alarme

Le syndicat dénonce une « rentrée sous tension politique ».

Christine Laverdet, déléguée départementale de l’UNSA éducation, Bernard Delpech, membre du CDEN pour le SE UNSA, et Christelle Kauffmann, secrétaire adjointe académique du SNPDEN (Syndicat National du Personnel de Direction de l’Education Nationale) n’ont pas caché leur inquiétude par rapport à cette rentrée 2017 « sous tension ». « Cette tension est avant tout politique. Cette tension est créée artificiellement par le ministre lui-même qui se montre hyper-communiquant, multiplie les annonces, lance des polémiques et clive. Il semble vouloir à tout prix marquer le changement, son changement à lui, quand l’Education a besoin de sérénité et de continuité » a souligné Christine Laverdet avant de balayer les éléments majeurs de cette rentrée :

– les effectifs : « Redéploiement, cela veut dire prendre là où il y a des baisses d’effectifs… on va être en première ligne. J’ai prévenu les élus. Il faut une anticipation. Le protocole prend fin cette année…Nous voulons organiser une réunion du comité de pilotage rapidement. Si on ne propose pas maintenant… la rentrée 2018 se prépare aujourd’hui »

– les collèges : « La réforme du collège a été mise en place par les équipes pédagogiques et de direction à marche forcée… Il ne faudrait pas qu’au final tout soit détricoté »

– évaluations en CP et en 6ème : «Les enseignants n’ont pas besoin de ces évaluations nationales pour repérer les besoins de leurs élèves. Pour le SE UNSA, l’installation d’une norme nationale fait craindre la mise en place d’un caporalisme pédagogique. Il est hors de question de déposséder les enseignants de leur expertise et de leur pouvoir d’action pour trouver les vraies réponses aux vrais élèves qu’ils ont dans leurs classes. On sera aussi vigilants sur l’opération devoirs faits »

– suppression des emplois aidés : « Le point noir de cette rentrée sera la suppression des emplois aidés. Sur l’académie, c’est 510 emplois. dans l’Education Nationale, à 99 % cela concerne l’accompagnement des élèves en situation de handicap »