Lot : Réunion du comité départemental loup et activités d’élevage
Au vu des analyses génétiques, le loup « lotois » est en réalité une louve d’une lignée italo-alpine, déjà identifiée en 2021 dans le département du Var.
La préfète du Lot, Mireille Larrède, a réuni ce 7 février le comité départemental loup et activités d’élevage. Ce comité qui accueillait le préfet référent du plan national Loup, Jean-Paul Célet, regroupe les organismes professionnels agricoles, les élus et collectivités, les organismes cynégétiques, les associations de protection de la nature, les représentants des espaces protégés et les services de l’Etat. Cette réunion a permis de dresser le bilan des observations et indices de présence du loup confirmés dans notre département au cours des derniers mois et d’établir également le bilan des dommages constatés depuis les premiers signalements sur les troupeaux ovins. À ce stade et formellement, l’Office français de la biodiversité, au vu des analyses génétiques, peut affirmer que le loup est en réalité une louve d’une lignée italo-alpine, déjà identifiée en 2021 dans le département du Var. L’accent a été mis sur les constats d’attaques survenues depuis les premiers signalements. En 2022, 80 constats de dommage ont été faits dans 15 communes du département du Lot : 65 ont été expertisés (excluant pour 3 d’entre eux la responsabilité du loup) et 15 sont en cours d’expertise. Depuis le début de l’année 2023, 10 constats sont également en cours d’expertise. La préfète a rappelé les principaux volets du plan national d’action sur le loup qui sont déployés dans le département : la protection en urgence des troupeaux, l’autorisation de procéder à des tirs de défense des troupeaux protégés, l’indemnisation des éleveurs et la création du réseau d’observateurs. Elle a souligné la mobilisation forte des lieutenants de louveterie et des agents de l’office français de la biodiversité (OFB) et de la direction départementale des territoires (DDT) en partenariat avec la profession agricole pour l’organisation et la mise en œuvre de ces mesures de défense. Elle a salué le renfort des moyens locaux par ceux de la brigade mobile d’intervention (BMI) sur les grands prédateurs de l’OFB. Elle a indiqué que la BMI viendrait à nouveau appuyer les moyens locaux au cours du mois de février.
Ces échanges ont permis également d’informer les participants de la signature de l’arrêté délimitant les cercles 2 (prédation probable) et 3 (zone possible d’expansion). Cette décision définit les zones d’éligibilité aux mesures d’aide à la protection des troupeaux contre la prédation du loup dans le Lot : chiens de protection des troupeaux, clôtures et parcs électrifiés, analyse individuelle de vulnérabilité et accompagnement technique.