Lot : Le moustique tigre est de retour… et on peut freiner sa progression
Des gestes simples sont à adopter.
39 communes colonisées. Le moustique tigre et ses rayures noires et blanches sont de retour. Emmanuel Esposito, directeur général de Public Labos, fait le point sur l’Aedes albopictus : « Nous sommes titulaires du suivi et de la lutte anti vectorielle lié au moustique tigre. C’est l’ARS qui nous a mandatés. Aujourd’hui, le moustique tigre est implanté dans 39 communes lotoises. Il y a une colonisation qui est en train de progresser. Il n’y a eu aucun département en France où il y a eu un reflux… pour autant il y a des préconisations, des bonnes pratiques individuelles ou de quartiers qui permettent de faire baisser la pression. »
> Comment éviter son développement ?
La meilleure des préventions consiste à éliminer les eaux stagnantes, chez soi et autour de chez soi. En effet, les moustiques ont une phase de développement aquatique (larves et nymphes) de 7 jours minimum. Chaque moustique, d’une espérance de vie de 3 semaines, pond jusqu’à 100 œufs par ponte. Bien souvent, ces moustiques ne volent pas à plus de 150 mètres du point d’eau où ils sont nés. Il est donc nécessaire de :
– vider les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable ;
– supprimer ou vider régulièrement les petits récipients pouvant contenir de l’eau dans les jardins (arrosoirs, matériel de jardin, pneus, bâches plastiques, jeux d’enfants, pieds de parasol, etc.) ;
– rendre les bidons de récupération d’eau de pluie inaccessibles aux moustiques (les couvrir d’une moustiquaire ou d’un tissu fin) ;
– remplacer l’eau des objets lestés par du sable ;
– curer,déboucher ou réparer les gouttières obstruées ou avec défaut de pente ;
– chlorer ou introduire des poissons prédateurs de larves (poissons rouges, gambusies…) dans les bassins d’ornement ;
– en cas de stagnation d’eau pluviale, sous les dalles de terrasses sur plots ou dans les regards d’eaux pluviales : assécher (pomper l’eau à l’aide d’un aspirateur à eau…) ou traiter régulièrement l’eau à l’aide de produits anti larvaires agréés ou à défaut avec du chlore.
> Comment éviter les piqûres ?
Après avoir pris toutes les dispositions pour réduire les points d’eau, il est utile aussi, en certaines circonstances, de se protéger des piqûres, en priorisant les actions qui ne nécessitent pas l’usage de produits phytosanitaires :
– Je porte des vêtements couvrants et amples.
– Je ventile, dans la mesure du possible, pour un effet d’éloignement mécanique.
– Si j’en dispose, j’allume la climatisation : les moustiques n’apprécient pas les endroits frais.
– J’applique sur ma peau, si nécessaire, un produit anti-moustiques, surtout la journée, après avoir demandé à mon médecin ou pharmacien son utilisation (surtout pour les enfants et femmes enceintes).
– J’utilise des moustiquaires (de lit, de berceau, de portes ou de fenêtres), de préférence imprégnées, et penser à vérifier leur intégrité ;
– Je limite les activités en extérieur aux heures où le moustique tigre est le plus actif, c’est-à-dire en fin d’après-midi, au crépuscule et à l’aube.
– Si je reviens d’une zone tropicale, je suis particulièrement vigilant. En cas de fièvre brutale ou modérée, de douleurs articulaires ou de courbatures, voire d’éruptions cutanées (pour le zika), je consulte mon médecin.
> Pour plus d’informations : signalement-moustique.anses.fr