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Lot : L’appel de Raphaël Daubet  pour préserver un lieu de mémoire de la Shoah


Il s’agit de la petite chapelle de Maraden, située sur la commune de Martel, à l’intérieur de laquelle le peintre Miklos Bokor, rescapé d’Auschwitz, a peint une fresque bouleversante. 

Au lendemain de la marche contre l’antisémitisme, Raphaël Daubet, sénateur du Lot, appelle les pouvoirs publics, les fondations et les mécènes à un acte fort pour préserver un lieu de mémoire de la Shoah, unique dans le département du Lot.

Il s’agit de la petite chapelle de Maraden, située sur la commune de Martel, à l’intérieur de laquelle le peintre Miklos Bokor, rescapé d’Auschwitz, a peint une fresque bouleversante. Cette oeuvre, inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, est aujourd’hui menacée par des infiltrations d’eau au niveau du toit de lauzes, et d’autres désordres sur le bâtiment. La succession de Miklos Bokor est en cours, et la chapelle de Maraden est à vendre dans une agence immobilière locale. 

Par bonheur, un collectif s’est constitué autour de Charles Soubeyran, pour pousser les pouvoirs publics à prendre en main le destin de ce lieu insensé, dont la portée est universelle. Malheureusement, la commune de Martel n’a pas les moyens de faire l’acquisition de ce bien. Raphaël Daubet, en tant que maire, a écrit il y a quelques mois, au Président de l’Association des fils et filles des déportés juifs de France, et à la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, sans succès. La recherche de solutions doit se poursuivre.

Pour le sénateur Daubet, ami de la famille Bokor, cette chapelle n’a pas vocation à être ouverte au public au-delà des journées du Patrimoine ou de visites ponctuelles. Elle doit préserver ce qu’elle dégage d’intimité et de profondeur. Elle doit demeurer un sanctuaire. Mais une salle dédiée à Miklos Bokor pourrait facilement être créée, demain, dans le Musée de la Raymondie, pour projeter des images de la fresque inouïe qu’elle abrite. Ce lieu est l’une des richesses contemporaines du Pays d’Art et d’Histoire de la vallée de la Dordogne.

« Face à la poussée d’antisémitisme qui déchire notre pays, face au retour terrifiant des guerres de religion ailleurs dans le monde, l’œuvre de Miklos Bokor, plus que jamais, doit devenir un symbole. La preuve tangible que notre terre historique du Lot porte elle aussi à jamais, dans sa chair, le tatouage funeste de la Shoah » conclut le parlementaire. 

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