Lot – Carte scolaire 1er degré 2023 : Les arbitrages ont été rendus
UNSA et FCPE ont réagi.
« La préparation de la rentrée scolaire 2023 dans le 1er degré s’inscrit dans la continuité du soutien de l’éducation nationale à l’école en milieu rural. Pour le Lot, la prévision des effectifs pour la rentrée scolaire 2023 dans le premier degré de l’enseignement public s’établit à 10 816 élèves pour un constat en 2022 de 10 967 élèves, soit une baisse de 151 élèves. En maintenant le taux d’encadrement actuel de 6,40 professeurs pour 100 élèves, cette baisse d’effectifs aurait pu entraîner le retrait de 10 emplois. Le choix a été fait au niveau académique de poursuivre l’engagement en faveur de l’école en milieu rural dans notre département. Ainsi la dotation du Lot pour la rentrée scolaire 2023 dans le premier degré public se limitera à un retrait de 4 postes » a indiqué Xavier Papillon, le DASEN, dans un communiqué, qui a souligné que cette dotation allait permettre notamment de bénéficier d’un taux d’encadrement encore amélioré, de permettre le plafonnement à 24 des classes de Grande section, CP et CE1, d’assurer une équité, un équilibre dans l’attribution des moyens au regard des effectifs des élèves en accompagnant les progressions locales d’effectifs. Et de rajouter : « En matière de fermeture de classe, l’impact le plus faible sur l’accueil des élèves a été recherché en cas de suppression de poste, donc sur le nombre moyen d’élèves par classe après fermeture. De ce point de vue le projet de rentrée scolaire 2023 apparait très qualitatif avec un nombre moyen d’élèves après fermeture qui n’ira pas au-delà de 20,67 dans les écoles concernées. Concernant l’appui au développement de l’enseignement bilingue occitan, la rentrée 2023 verra la création d’un poste supplémentaire d’occitan à l’école d’Assier. Sur cette école avec un nombre moyen d’élèves par classe de 17,4 après fermeture, l’offre scolaire restera tout à fait qualitative. »
Les décisions de la carte scolaire 2023 se traduisent notamment de la manière suivante :
> Les implantations d’emplois en école :
EPPU* de Saint-Sozy (1 emploi)
EEPU** d’Aujols (RPI Aujols/Cieurac/Flaujac-Poujols) (1 emploi)
> Les retraits d’emplois en école :
EPPU d’Assier (1 emploi)
EEPU Lamagdelaine (RPI Bellefont-Larauze/Lamagdelaine) (1 emploi)
EEPU de Gramat (1 emploi)
EMPU*** Jean Moulin de Figeac (1 emploi)
EPPU de Montfaucon (1 emploi)
EMPU Lucien Bénac de Cahors (1 emploi)
EEPU d’Hôpital Saint-Jean (1 emploi suite à une réorganisation du RPI Cressensac/Sarrazac).
> L’ouverture d’un poste provisoire sur moyens de remplacement ou de professeur des écoles stagiaires, écoles concernées :
EEPU Lucien Bénac de Cahors
EEPU de Saint-Géry (Saint-Géry-Vers).
> Les réorganisations de RPI (regroupements pédagogiques intercommunaux) :
Les écoles de Saint-Denis-Catus et de Boissière rejoignent l’école de Calamane au sein du RPI associant également l’école de Nuzéjouls ;
Les 3 écoles de Sarrazac, Hôpital-Saint-Jean, Cressenssac se regroupent au sein de la nouvelle école primaire de Cressenssac-Sarrazac ;
Les écoles de Thédirac et de Lavercantière rejoignent l’école de Dégagnac.
« Cette carte scolaire invite à poursuivre le travail partenarial pour l’aménagement d’une offre scolaire de proximité et de qualité, enjeu essentiel de l’attractivité et du développement économique et social local. Des regroupements pédagogiques intercommunaux sur des bassins de vie de notre département montrent que le développement d’écoles de territoire s’avère une démarche positive pour répondre aux attentes actuelles en matière d’action pédagogique : travail en équipe, continuité pédagogique, continuité numérique, prise en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers, proximité de ressources et services spécialisés. Cette démarche permet également d’offrir, par la rénovation ou la construction, des conditions d’accueil scolaire conformes aux exigences en matière de sécurité, santé et transition écologique. Ce travail en réseau intercommunal à l’avantage de rendre plus efficient la prise en charge des frais d’équipement, de fonctionnement et d’entretien qui incombent aux communes elles-mêmes » a conclu Xavier Papillon.
EPPU* : Ecole Primaire Publique
EEPU** : Ecole Elémentaire Publique
EMPU*** : Ecole Maternelle Publique
> La réaction de l’UNSA : « C’est sans surprise que nous recevons les décisions définitives de l’administration concernant la préparation de la rentrée 2023 dans les écoles du Lot. L’UNSA Education restera attentive aux mesures éventuelles d’ajustement en juin en particulier pour le maintien du poste provisoire à l’école élémentaire de Lacapelle-Marival. Pour l’UNSA Education , nous espérons que le politique volontariste départementale pour attirer de nouveaux habitants et plus particulièrement des familles avec des enfants portera ses fruits pour permettre d’envisager l’avenir de nos écoles avec optimisme.»
> La FCPE dénonce une « logique froide et comptable » : « Mardi 21 février sous la présidence de Mme la Préfète s’est tenu le CDEN de repli sur la carte scolaire du 1er degré. Malgré les fortes mobilisations des parents des écoles concernées, malgré les argumentaires étayés fournis par les élus, les représentants des organisations syndicales et les représentants de la FCPE46, malgré l’avis négatif voté en CDEN ; c’est froidement et dans une seule logique comptable que les services de l’éducation nationale ont entériné, du moins jusqu’au mois de juin, la fermeture des classes qui avait été annoncée dans les documents de travail. Les départements rendent des postes, non en réalité pour palier à un baisse d’effectif qui inversement aurait pu permettre une amélioration qualitative du service public de l’éducation, mais pour faire des économies et masquer la difficulté du ministère à recruter. La FCPE46 dénonce cette logique de petit boutiquier qui va même jusqu’à créer un 1⁄2 poste de directeur référent sur des moyens d’enseignant devant élèves. Ce genre de logique ne peut conduire qu’à une méfiance envers le service public et fait la part belle à l’enseignement privé à but lucratif ainsi qu’à l’enseignement à domicile. Cependant le combat n’est pas fini. La FCPE46 soutiendra les initiatives visant à renforcer les effectifs dans les classes et écoles menacées et appelle les parents soucieux d’un service public de l’éducation de qualité à se mobiliser. »
Photo d’illustration Manifestation du 9 février lors du 1er CDEN (finalement reporté à ce 21 février)