Le porte parole du PS appelle de ses voeux à « concilier rentabilité et responsabilité environnementale ».
Rémi Branco, porte parole du PS et vice-président du Département du Lot, a réagi à la décision du conseil constitutionnel relative à la loi Duplomb : « Je salue la décision du conseil constitutionnel de censurer partiellement la loi Duplomb votée par Aurélien Pradié, en se fondant notamment sur la Charte de l’environnement inscrite dans le bloc constitutionnel grâce à…Jacques Chirac. L’article 2 de la loi réautorisant l’acétamipride représentait un recul inacceptable dans un contexte d’effondrement de la biodiversité et de développement sans précédent des cancers qui explique la mobilisation exceptionnelle de plus de 2 millions de citoyens pour y faire obstacle.
Le plus dur commence maintenant car cette loi ne répond en rien aux multiples crises que traverse le monde agricole y compris dans le Lot. Il est temps d’ouvrir un débat sans tabou au Parlement pour écrire avec les agriculteurs une loi à la hauteur des grands défis de ce siècle, une loi qui réconcilie rentabilité et responsabilité environnementale.
Ce débat exige un courage politique qui manque hélas à nos dirigeants actuels. C’est tout le modèle qu’il faut faire évoluer. Oui, il faut poser la question légitime de la rentabilité et du revenu des agriculteurs en organisant une autre répartition de la valeur entre l’agriculteur, l’industrie agroalimentaire et la grande distribution. Oui, il faut mettre fin aux concurrences déloyales que l’UE encourage encore aujourd’hui de façon insupportable à l’intérieur de ses propres frontières comme au niveau mondial.
Enfin et surtout, il faut avoir le courage de mettre sur la table deux questions cruciales : celle de la transmission du foncier sans laquelle on peut faire une croix sur le renouvellement des générations et celle de l’accompagnement massif des agriculteurs dans la transition agroécologique. Oui il faut engager l’agriculture européenne vers une sortie de la dépendance aux intrants chimiques et fossiles et garantir l’accès à une ressource en eau qui va se raréfier en privilégiant par ailleurs des modèles plus sobres en consommation.
Dans le débat qui s’ouvre, tout est désormais lié : la santé des hommes par l’alimentation, le dérèglement climatique, la dégradation des sols, le recul de la biodiversité, le partage de l’eau, l’entretien de nos forêts. Pour affronter ensemble ces défis, nous avons besoin d’un débat apaisé appuyé par la science au profit de l’intérêt général. Le Parti socialiste fera des propositions en ce sens. »
