L’intersyndicale éducation du Lot mobilisée ce 6 juin contre la réforme de l’enseignement professionnel
Action ce mardi.
L’intersyndicale éducation du Lot (composée de la FSU 46, Sud Education 46, la CGT Educ’Action 46, le Snudi FO 46, le SGEN CFDT 46 et l’UNSA éducation 46) se mobilise contre la réforme de l’enseignement professionnel et appelle « les personnels à se mobiliser par la grève et dans les manifestions ce 6 juin ». « Caler la carte des formations aux besoins locaux de main d’œuvre, c’est réduire les possibilités de formation pour les jeunes d’un territoire et les enfermer dans des voies qui ne correspondront pas forcément à leurs souhaits. Pour ramener le sujet à la situation du Lot, on se bat actuellement afin d’avoir une offre de formation diversifiée qui permette aux jeunes de trouver de quoi répondre à leurs souhaits. Nous dressons le constat que de nombreuses familles s’interdisent certaines formations pour des raisons d’éloignement ; si on réduit l’offre de formations aux besoins locaux que restera-t-il dans le Lot ? l’aéronautique, l’agro alimentaire, le service à la personne et un peu d’artisanat ? On prend aussi le risque de casser les possibilités de s’émanciper du schéma familial. Faire évoluer dans une temporalité très courte les cartes de formation, c’est une source d’inquiétude importante pour tous les enseignants qui verront leur formation supprimée : un vrai plan social. En réponse à cette inquiétude, le ministère propose « généreusement » que les enseignants qui perdront leur poste se dirigent vers les écoles maternelles et élémentaires ! Ainsi, pas de problème pour passer d’enseignant en carrosserie à professeur des écoles en maternelle par exemple ! Quel mépris ! Moins d’enseignement général c’est moins de culture générale et le risque de créer une génération docile. Enfin, le versement d’une gratification aux élèves risque d’être facteur d’aspiration pour des familles à moyens économiques réduits qui y verront un moyen d’améliorer leur quotidien sans forcément tenir compte de l’intérêt de leurs enfants » ont expliqué les représentants syndicaux.
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