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L’indignation du prince Murat après le casse du Louvre 

Le descendant du compagnon d’armes lotois de Napoléon dénonce un « vol odieux ».

« Ces diadèmes, colliers et parures ayant appartenu à Napoléon Ier, à Joséphine, à Marie-Louise et à l’Impératrice Eugénie ne sont pas de simples objets d’art : ils appartiennent à la France, à son peuple, à chacun de ses enfants » : le prince Joachim Murat, fils aîné du chef de la famille Murat de Naples, descendant direct du fidèle de Napoléon Ier né à Labastide-Fortunière (renommée plus tard Labastide-Murat) en 1767 et mort à Naples en 1815, exprime sa consternation dans après le vol perpétré dimanche matin au musée du Louvre.

« Ces joyaux, créés par les plus grands orfèvres de notre histoire, incarnent le génie français, son goût du beau, son exigence du sublime. En les volant, ce ne sont pas seulement des pierres précieuses qu’on arrache à la vitrine d’un musée : c’est une part de notre âme nationale que l’on dépouille. Ce vol odieux ne lèse pas une famille, une institution ou une époque : il blesse tous les Français. Car ce patrimoine est notre bien commun, celui que des générations d’artisans, d’artistes et de souverains ont façonné pour la gloire et la mémoire de la Nation » explique le prince.

Cependant, l’héritier de la noble famille développe dans son communiqué un message que l’on comprend dépasser le seul spectaculaire casse de ce dimanche : « J’en appelle aussi à une prise de conscience collective : protéger notre héritage, c’est protéger ce que nous sommes. En tant que descendant de Joachim Murat et de Caroline Bonaparte, héritier de cette mémoire impériale, je ressens ce vol comme une douleur intime. Puissions-nous transformer cette indignation en un sursaut de fierté et de vigilance. Car le patrimoine de la France n’appartient pas au passé : il appartient aux Français. Que cet acte serve de sursaut : défendons ensemble l’héritage qui nous unit. »

Des précisions s’imposent. Le prince Joachim Murat qui a publié ce communiqué est né en 1973, et il est pour l’heure prince de Pontecorvo. Diplômé de sciences politiques et ancien militaire (il a combattu au Kosovo), il se déclare bonapartiste mais républicain. Il est le fils de l’actuel prince Joachim Murat, 8e du nom, né en 1944, et chef de la famille Murat de Naples.

A noter par ailleurs que nombre d’historiens remarquent que l’État n’a pas toujours été soucieux de conserver ces trésors. Ainsi, Fabrice d’Almeida, historien et vice-président de l’université Paris Panthéon Assas, indiquait en substance dans l’émission C dans l’Air (France 5) : « On l’a oublié mais nombre des pièces volées au Louvre furent jadis vendues par la République, en 1887, car on n’en pouvait plus de ces familles régnantes ! Petit à petit, on les a rachetées pour reconstituer l’histoire des bijoux car ils rendent hommage à l’orfèvrerie française. »

Photo compte Facebook Joachim Murat

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