Ligne ferroviaire POLT : Jean-Marc Vayssouze-Faure place le sujet à l’ordre du jour du sénat

Intervention du sénateur du Lot.

Nouvelle intervention du sénateur du Lot ce mardi 30 avril 2024, à l’occasion de la séance de questions d’actualité au gouvernement.

Suite à l’annonce du retard de livraison des rames Oxygène, dont la mise en circulation sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT) a été reportée à l’année 2027, Jean-Marc Vayssouze-Faure a interpellé le ministre en charge des Transports, Patrice Vergriete : « Monsieur le ministre, quand vous vivez dans un territoire oublié de la LGV, à Gourdon, à Vierzon, à Argenton ou à Clermont, le train ne vous inspire plus qu’un sentiment de régression, d’abandon et d’exclusion. »

Au cours de son intervention, le parlementaire a pris la défense des Intercités, « qui ont longtemps incarné l’aménagement équilibré du territoire » et qui sont, selon lui, victimes « d’un sous-investissement chronique depuis plusieurs décennies ». Soucieux de replacer ce sujet dans son contexte national, le sénateur du Lot a averti : « Face aux galères et à défaut de pouvoir prendre le train, plusieurs entreprises locales ont menacé de prendre le large ».

« La mise en circulation des nouvelles rames Oxygène aurait pu redonner une bouffée d’air au matériel roulant à bout de souffle des lignes Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont-Ferrand » a regretté Jean-Marc Vayssouze-Faure. Suite à ce nouveau retard conséquent, il demande au Gouvernement que « toute la transparence soit faite sur les responsabilités de chacun ». À cette situation déjà fortement dégradée, s’ajoute la possibilité que SNCF Réseau suspende le trafic de jour sur la ligne POLT entre Paris et Orléans, du mois d’août 2025 au mois de janvier 2026.

« Est-ce que vous me confirmez ce scénario inacceptable ? » a demandé l’élu lotois. Sur cette question, le ministre n’a pas apporté de réponse. « Monsieur le Ministre, combien de temps encore allez-vous nous laisser sur le bord du quai ? » a-t-il conclu. Après avoir rappelé que le choix a été fait pendant des décennies de privilégier la grande vitesse, le ministre en charge des Transports a reconnu que « c’est le réseau national qui en pâtit aujourd’hui ». Patrice Vergriete, qui a par ailleurs exprimé sa « consternation » suite à ce nouveau retard de livraison, a annoncé qu’il « demande à CAF [le constructeur du matériel roulant] de garantir le calendrier de 2027 ».