L’hommage rendu à Alain Jutier
Il nous a quittés.
Jean-Marc Vayssouze, maire de Cahors, et président du Grand Cahors, a rendu hommage à Alain Jutier, lors du dernier conseil communautaire : « C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la disparition d’Alain Jutier, notre ancien directeur général adjoint des services de la ville de Cahors et du Grand Cahors. Parti à la retraite en 2017, il y a trois ans à peine, Alain clôturait ainsi près de 40 années passées au service de l’intérêt général et des collectivités. Connu de nombreux élus locaux pour avoir servi à la Communauté de communes de la Vallée du Lot et du Vignoble, à la ville de Cahors, au CCAS de Cahors et au sein de notre communauté d’agglomération, Alain Jutier aura laissé l’empreinte d’un homme de valeurs. Professionnellement, c’est de l’homme de dossiers dont on se souvient. Artisan d’un certain nombre de chantiers lorsqu’il était à Puy-l’Evêque et garant du fonctionnement de nos organisations en matière de ressources humaines à l’occasion des 10 années passées au sein de notre communauté, Alain Jutier avait naturellement imposé son humanité, son sens de l’écoute et son goût pour le compromis. Toute aussi éclatante était sa valeur humaine. Chacun se souvient de son intégrité, de son goût pour la justice et de sa loyauté. Ses pairs, ses collègues et ses collaborateurs ont pu observer à quel point Alain était doué d’humanité. Son engagement mutualiste traduisait sa flamme pour la solidarité et plus largement pour ce mode de fonctionnement et de gouvernance. Sa fidélité n’a eu d’égale que sa loyauté. Au service de peu d’élus, il a su s’engager avec permanence, leur conservant du respect et de l’amitié, par-delà les soubresauts et les années. Sa conception de l’œuvre administrative était faite de discrétion et d’effacement. Le service public était, à ses yeux, plus important que ceux qui le rendent et les élus ceux qui, responsables devant la société, devaient être au-devant de la décision et en première ligne de l’action. Sincère, c’est peut-être ce que nous pourrions aujourd’hui retenir de lui, tellement il était vrai. Venu d’une lointaine province, l’Ardennais qu’il était avait épousé le Lot et ses aménités. Frappé par la maladie, par une réplique insidieuse d’un cancer vieux de plus de 10 ans, Alain s’en est allé, ayant puisé au plus profond de ses forces l’énergie consubstantielle à la vie. Sournoise, la maladie a eu raison de son courage, celui qui lui a fait conserver son sourire, sa patience et son respect des autres jusqu’à son dernier souffle, alors que l’inéluctable se rapprochait. C’est à cette force d’esprit que nous rendons hommage ce soir. A cet homme-courage qui laisse derrière lui une épouse, une fille et des amis éplorés. Puisse le temps apaiser la douleur et l’homme qui l’était rappeler à la vie le bonheur qu’il a eu de la traverser jusqu’à sa 64ème année. »