Les vertus du lobbying selon Gérard Miquel
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Relayons pour débuter l’appel du chercheur Nicolas Gouix et du Conservatoire d’espaces naturels d’Occitanie. Une cagnotte participative est ouverte pour acquérir 13 hectares de pelouses sèches et de boisements de chênes dans le secteur de Saint-Paul-de-Loubressac : des espèces protégées y sont abritées, tels des lézards et des papillons. La biodiversité a donc un prix. Mais chacun peut apporter son écot.
– Voilà qui nous amène à évoquer l’une des plus méconnues célébrités du Lot : il s’agit de Léon Lhomme (1867-1949). Né à Lille, ingénieur de formation, il s’est établi ensuite à Douelle, devenu un entomologiste reconnu et un éditeur de revues scientifiques spécialisées. Certaines sont en vente sur des sites d’enchères et font la joie des bibliophiles. Membre de différences sociétés savantes, durant la Seconde guerre, il envoie un courrier depuis Douelle aux abonnés de la « Revue française de lépidoptérologie » dans lequel il présente ses excuses : en raison des événements, il y a du retard dans la parution de cette publication qui a succédé à « L’amateur de papillons » (dont le titre était plus explicite). Reste ce mystère en forme de frustration : selon sa notice Wikipédia, Léon Lhomme fut aussi l’auteur d’un « Catalogue des Lépidoptères du département du Lot » qui n’a jamais été publié. On lance une cagnotte, une souscription pour réparer cet oubli ? Ce serait la moindre des choses non, en hommage à celui qui édita aussi de très audacieux guides en format de poche à destination des promeneurs afin qu’ils puissent identifier aisément les champignons, plantes ou insectes rencontrés lors de leurs balades !
– Agence spécialisée en affaires publiques, communication institutionnelle et en représentation d’intérêts (lobbying), Com’Publics a fêté l’an passé ses 25 ans. Elle a édité un livre à cette occasion qui relate son histoire au travers de 63 témoignages. Elle les distille désormais sur son blog, où l’on a lu cette semaine un entretien accordé par l’ex-sénateur et maire de Saint- Cirq-Lapopie Gérard Miquel. Lequel a participé à des actions initiées par l’Agence via des clubs. Extrait : « Quand les négociants en vin avaient convaincu le ministre de l’Agriculture de l’époque de l’intérêt de faire du rosé en mélangeant quelques gouttes de rouge avec du vin blanc de mauvaise qualité, tout cela avait été validé par Bruxelles. Nous avions mené le combat contre cela et nous l’avions gagné. » Et encore : « Le lobbying tel qui est pratiqué là, bien évidemment qu’il est utile dans notre démocratie. Quand il s’agit de lobbys portés par les grands groupes, c’est une autre affaire. » Et de rappeler enfin que c’est via des actions de lobbying que fut mis en place le recyclage des capsules de café (Gérard Miquel fut jusqu’à une date récente président du SYDED du Lot). « Cela a été un long combat que nous avons mené contre l’avis de tous les experts qui nous disaient : « Il y a du café dedans donc on ne peut pas les recycler ». Nous avons fini par gagner. Nous avons obtenu des résultats particulièrement probants car nous sommes partis avec trois centres de tri et aujourd’hui nous sommes un stade assez avancé. Beaucoup nous ont rejoints et d’autres nous rejoignent. »
– Hasard du calendrier. La semaine dernière, nous évoquions un courrier reçu par l’évêque de Cahors Desiderius (Didier) au VIIème siècle lui conseillant de « confiner » ses ouailles. Au même moment, sur Twitter, le compte spécialisé Tradical rappelait que Desiderius avait aussi été juriste, trésorier du roi Dagobert et qu’il était décédé… le 15 novembre 655.
– On enchaîne en voyant rouge. Pour la bonne cause. Avec cet article publié sur le site spécialisé Tout Le Vin au titre explicite : « Le match du Malbec : plutôt Cahors, Argentine ou Côtes de Bourg ? ». Côté lotois, était en lice la Cuvée 6666 du Château de Mercuès (maison Vigouroux). Nos confrères rappellent que « le nom original de ce vin est une référence à l’exceptionnelle densité de plantation du vignoble : 6666 pieds par hectare afin de réduire fortement les rendements. » Les commentaires de dégustation sont élogieux. Comme pour les autres vins des appellations cousines. Conclusion de Tout Le Vin : « Il existe donc autant de vins sublimant le Malbec que de viticulteurs. » C’est ce qu’on appelle le sens du consensus.
– Cette semaine, sur Twitter, on a vu passer le hashtag #VinDansUnTitre… C’est ainsi que NetParodies a choisi un classique : « Le diable au Cahors ». Et que de son côté, Un Gars du P5 a opté pour : « Enfermés Cahors ». Bon, clairement, l’exercice est parfois capillotracté. Si l’on s’éloigne du Lot, on a repéré aussi : « Tous les chemins Menetou-Salon » (de Maïté Ramos) et « Vin chez moi, Chablis chez une copine » (de L’Embrouille).
– Tandis que nos députés examinent la proposition de loi « Promouvoir la France des accents » portée par l’élu de l’Hérault Christophe Euzet, on a relevé ce tweet de Ouarf-Ouarf : « Le plus bel accent, c’est celui du Bas Quercy (plus belle région de France). Si vous n’etes pas d’accord, venez nous le dire. Chez nous, il y a 99% de chasseurs. Le 1% restant, ce sont les armuriers ! ». Ah, l’héritage de Michel Audiard…