Les Républicains : Après son éviction, Aurélien Pradié persiste et signe
Le député du Lot n’a pas mâché ses mots.
Une citation de Louis Barthou pour commencer son communiqué après son éviction de la vice-présidence des Républicains : « La peur des coups n’est pas toujours le commencement de la sagesse : il faut souvent, dans l’intérêt public, se décider à en porter et se résigner à en recevoir. La tour d’ivoire ne convient qu’aux poètes. Il est du devoir des autres hommes d’en descendre pour se mêler à l’action. La politique est une bataille dont on ne peut pas recueillir les bénéfices sans en courir les risques. Si vous ne voulez pas que le politique soit un politicien et que le mandat s’avilisse en métier, frottez-vous d’huile, entrez dans l’arène et livrez le bon combat pour la cause que vous jugez bonne ».
Après les mots du ministre de la IIIème République des républicains modérés, Aurélien Pradié a sorti la sulfateuse : « Je préfère la liberté de conviction à un poste quelconque. Ma parole est franche et elle le restera. Durant les semaines passées, j’ai refusé de céder aux nombreuses menaces et intimidations politiques. La décision annoncée par un communiqué de presse laconique du président des Républicains est contraire à l’exigence du rassemblement et au respect de tous nos adhérents. Je reste et resterai toujours fidèle à ma famille politique. Depuis plusieurs semaines, je porte une parole singulière pour défendre les carrières longues dans la réforme des retraites. Cette cause est désormais partagée par tous les députés Les Républicains qui ont cosigné un amendement commun. Elle est inscrite dans la motion du Bureau politique des Républicains. A force de conviction, cette « aventure personnelle » est devenue collective. Ce sujet est devenu incontournable dans le débat public. Vendredi, dans le tumulte de l’Assemblée, la parole des Républicains a compté pour réaffirmer la nécessaire limitation à 43 annuités de toutes les carrières longues. Ce soir-là, nous avons réussi à rassembler toutes les oppositions et une partie de la majorité derrière notre position. Nous devons en être fiers. Respecter les carrières longues, c’est respecter l’effort et le travail des Français. Je refuserai toujours que la droite devienne peu à peu la béquille conciliante de la macronie. Cette réforme des retraites reste injuste et mal préparée. Face au gouvernement, les Français attendent des Républicains de la force, de la justice et du respect. Pas des négociations d’arrière-cuisine politique. Depuis hier, nous sommes nombreux à partager une conviction : la droite populaire est de retour. »