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Les regrets de Sibelle après la visite des présidents


Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats.

Ainsi l’histoire (la grande ou la petite, on verra plus tard) retiendra que c’est dans notre cher Quercy que le président Macron a entamé cette semaine son tour de France post-pandémie (d’autres diront sa première tournée pré- électorale). A Saint-Cirq-Lapopie, Martel puis Cahors, sous un soleil enfin de saison, il a rencontré des amis sûrs comme Gérard Miquel, des professionnels du tourisme, des élus et hauts-fonctionnaires et surtout, nous a-t-on répété, des vraies gens (sic), des hommes et des femmes représentatifs de la « ruralité heureuse » (re-sic).

Sibelle a suivi à la télé et sur le web ce mini-pèlerinage. Elle a regretté que notre chef de l’Etat, à Saint-Cirq, ne pousse pas son admiration pour André Breton _ qui y proclama son fameux « J’ai cessé de me désirer ailleurs » _ en surprenant l’aréopage officiel et les envoyés spéciaux de la presse nationale en faisant comme le poète, quand il passait ses vacances à l’auberge des Mariniers. C’est-à-dire à faire fi des protocoles et des habitudes et à partir, en bras de chemise et chapeau de paille sur la tête, chasser les papillons sur les causses ou à descendre dans la rivière, puis, les bas de pantalon retroussés, à chercher quelque caillou dans le lit du Lot, une agate ou un simple galet en forme de passeport pour le rêve et le merveilleux. Il faut croire que le pape du surréalisme n’avait pas les mêmes contraintes et les mêmes plaisirs simples qu’un président de la République… 

Sibelle m’interroge par ailleurs : « Certes, même sur deux jours, impossible d’aller partout. De visiter chaque commune, chaque village. Mais pourrais-tu me dire pourquoi deux localités lotoises sont systématiquement boudées ? Qu’est-ce qui empêche de faire étape à Cajarc ou à Montcuq ? » Je reconnais bien là ma protégée féline et son sens de la provocation. Sa faculté à poser des questions dont elle connaît évidemment les réponses. Pour ce qui est de Cajarc, c’est simple : je ne crois pas que ce soit le souvenir du sketch de Coluche. En revanche, il semble probable que le président pourrait craindre que certains journalistes un brin lettrés se souviennent qu’il s’agit de la cité natale de Françoise Sagan devenue célèbre en publiant un roman titré « Bonjour Tristesse ». Quelle formule piège ! Et que ces mêmes journalistes esquissent un rapprochement, un parallèle avec Georges Pompidou, qui avait là ses habitudes. A tort ou à raison, on soupçonnerait le successeur des années 2020 de revendiquer un héritage. Pour ce qui est de Montcuq, la réponse est hélas plus évidente encore. Le marketing territorial a ses limites. Vous imaginez les fous rires dans les rédactions parisiennes ! Au demeurant, dans les Ardennes où j’ai longtemps vécu, il y a un village qui se nomme Sachy. Je crois que nul président, nul ministre, pas même un secrétaire d’État n’a jamais choisi d’y faire étape. Drôle de coïncidence.

Dans le même temps, Aurélien Pradié accueillait dans son fief lotois le président du Sénat Gérard Larcher, venu lui apporter son soutien, à un peu plus de deux semaines du premier tour des régionales. Les commentateurs ont remarqué qu’à cette occasion, le deuxième personnage de l’Etat a dégusté une très chiraquienne tête de veau à l’auberge de la Truite dorée puis a rencontré différents professionnels. Cependant, Sibelle dit là encore son regret. « Dommage que le député n’ait pas proposé à son auguste visiteur de sillonner un peu de notre territoire à bord de sa désormais légendaire Méhari » remarque ma tigresse. Vrai. Vous imaginez la scène : le cortège de Monsieur Macron et ses innombrables véhicules noirs aux vitres teintées croisant au détour d’un chemin vicinal la petite décapotable jaune qui symbolise bien, elle, une forme de « ruralité heureuse » ! Et Gérard Larcher hilare, qui aurait été photographié en train de faire un signe de la main au locataire de l’Elysée !

Sur ce, pour conclure, saluons en ce qui nous concerne le festival Cahors Juin Jardins. Si la météo se remet au bleu, nous irons sans doute avec Sibelle visiter quelque éden ce week-end. Ma chère protégée se refuse cependant à ouvrir les portes de notre modeste courette. Nous ne cultivons il est vrai que quelques plantes : un hortensia (pas vraiment remis des gelées de mai), un hydrangea qui a en revanche bien résisté, un plant de chasselas, que les pierres du bolet ont protégé, et trois rosiers. Le dernier arrivé nous offre un festival bien à lui. Tout de grâce et de délicatesse. Il s’appelle Laetitia Casta. C’est dire s’il est habitué aux podiums. Ah, au fait, j’allais oublier. J’avais repéré ce matin une citation sur Twitter. Je ne sais pas si elle est d’actualité. A vous de voir. Elle est signée Gabriel García Márquez : « Tout le monde veut vivre au sommet de la montagne, sans soupçonner que le vrai bonheur est dans la manière de gravir la pente. »

Photo @DR

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