Les réactions à la visite d’Emmanuel Macron
Martin Malvy, Aurélien Pradié, et le Front National y sont allés de leurs déclarations.
> Martin Malvy, président de la région Midi-Pyrénées. Alors qu’il accompagnait le 12 octobre le ministre de l’Economie Emmanuel Macron lors de son déplacement dans le Lot, Martin Malvy a notamment déclaré : « Des femmes et des hommes de ce territoire ont écrit une histoire industrielle il y a plusieurs dizaines d’années. Aujourd’hui, le grand Figeac est un des bassins d’emploi les plus dynamiques de Midi-Pyrénées avec plus de 4 000 entreprises, 17 000 emplois et un taux de chômage de 7,6%. Nous faisons aujourd’hui la démonstration que l’industrie du futur, c’est ici aussi ! » « Dans ce pôle industriel original, a poursuivi le président de la Région Midi-Pyrénées et président de l’agence de développement économique, d’export et d’innovation Madeeli, des PME et des ETI ont fait le choix de la modernisation, de l’investissement dans l’innovation et l’internationalisation. Nous les accompagnons dans toutes les phases de leur développement pour l’économie et l’emploi de Midi-Pyrénées. Je pense notamment à Figeac Aéro, Bosch à Rodez, Lisi Aerospace ou encore Matière à Bagnac et Why Lot à Cambes que nous avons visitées aujourd’hui. » « En faisant le choix de l’audace de l’innovation, c’est eux qui représentent l’Usine du futur, ce qui rendra demain notre industrie compétitive. La Région s’y emploie avec son plan « Usine du futur » de 33 millions d’euros sur 3 ans, et avec un éventail de mesures telles que les contrats d’appui, l’appel à projets Easynov ou encore l’appel à manifestation d’intérêt », a conclu Martin Malvy.
> Aurélien Pradié, secrétaire départemental des Républicains. « Depuis quelques mois les ministres du gouvernement de François Hollande font du Lot leur terre de balade favorite. Le banc et l’arrière banc des ministres socialistes et PRG, pour certains assez inconnus, sont gentiment invités à venir faire un petit tour dans le Lot. Pas question d’apporter des solutions concrètes dont notre ruralité a pourtant tant besoin. Non, il s’agit seulement d’occuper le terrain. Un peu faiblement. Le ministre de l’agriculture se déplace. Et nos agriculteurs continuent à souffrir comme jamais. Le ministre de l’économie vient en balade et le chômage continue à augmenter. Le ministre de l’intérieur est attendu. Et la délinquance au cœur de nos villes de Figeac et de Cahors, où les agressions se multiplient, ne s’améliore pas. Ne parlons pas du ministre des sports ou de celle de l’artisanat, qui n’ont pour le coup rien d’autres à apporter qu’une photo souvenir. Mais le plus surprenant c’est le manque de mémoire de nos barons PS/PRG. Il y a quelques années j’avais eu le malheur de faire déplacer trois ministres. J’étais bien loin du compte actuel. Dans un courrier rageur, M. Malvy, Miquel, Launay, Orliac s’insurgeaient contre « ce bal des ministres ». Ils dénonçaient avec force des « déplacements inutiles et coûteux ». Ils font aujourd’hui ce qu’ils dénonçaient hier… Cela en dit long sur l’honnêteté intellectuelle de nos grands élus. A quelques semaines des régionales, ces nombreux déplacements transpirent la campagne électorale. Aux frais du contribuable. Combien coûtent invitations, buffets, avions et cortèges de voiture qui promènent nos édiles ? A l’heure des efforts demandés à tous, certains ne se privent pas. »
> Bruno Lervoire, porte-parole du Front National. « Le Ministre de l’économie était dans le Lot, ce lundi 12 octobre. Une visite étrangement proche de celle de Thierry Braillard, Secrétaire d’Etat aux Sports, la semaine dernière, et de celle de Ségolène Royal, prévue pour la fin du mois… C’est d’ailleurs la question que lui a posé Emmanuel Crenne, tête de liste Front National pour les élections régionales dans le Lot, lors de sa réunion publique à Cahors : «Avec tous ces déplacements de ministres, à quelques semaines des élections régionales, n’avez-vous pas l’impression de faire campagne pour votre camp, aux frais de l’Etat ?» Réponse de l’intéressé : «Je ne fais pas campagne pour Mme Delga puisqu’elle n’est pas là». Monsieur Macron nous prendrait-il pour des imbéciles ? Sur le fond, le Ministre est apparu très éloigné des problèmes réels des Lotois. Pas un mot sur la ruralité, jusqu’à ce qu’Emmanuel Crenne lui demande ce qu’il comptait faire pour soulager la souffrance des agriculteurs. Alors qu’il est au pouvoir et ne fait qu’aggraver, chaque jour, le poids de la concurrence déloyale qui pèse sur leurs épaules, Monsieur Macron n’a apporté, sur ce sujet comme sur les autres, aucune solution concrète, préférant enrober sa réponse de jargons technocratiques. Il a même tenté de faire croire à son auditoire que ses réformes ultra-libérales (imposées par l’Union Européenne) de destruction des services publics et des acquis sociaux seraient, à terme, bénéfiques pour la France. Seuls convaincus par cette belle leçon d’enfumage libérale : ses amis socialistes Malvy, Miquel, Rigal, Vayssouze et Lagarde présents dans la salle. Bravo l’artiste ! »