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Les posts du 8 mai, les photos du marathon et le coup de gueule du département dans une impasse financière 


Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux. 

– Elève journaliste et passionnée d’histoire, Sophie Joubert profite du 8 mai pour rendre hommage à Jean Lurçat : « Immense artiste (hélas trop) oublié, il fut aussi résistant dans le Lot. » Et elle met en avant une citation du grand homme : « Je suis un homme du maquis, j’ai lutté pour la liberté, j’ai donc lutté pour le soleil, la chaleur et la vie ». Elle conclut en rappelant que Lurçat contribua à organiser une fameuse exposition à Cahors en novembre 1945, des centaines d’œuvres provenant du Louvre ayant été cachées dans le Lot pendant la guerre.

– Ce sujet britannique – alias WineSmacker – évoque, photos à l’appui, son 8 mai dans le Lot. « La journée a débuté avec de délicieuses fraises Gariguette, cultivées avec amour par l’ami et voisin Didier, adjoint au maire de Lendou-en-Quercy ! Impossible de refuser de participer ensuite à la commémoration annuelle du « V Day » dans le village. Plus de 40 personnes présentes sur 200 habitants ! »

– On poursuit, toujours à propos de ces commémorations, par la suite des évocations via Vanguard des exactions meurtrières de la terrible division SS Das Reich dans le Lot en mai 1944. Cette fois, c’est le drame de Latronquière qui est mentionné. Le compte spécialisé rend hommage du même coup à Jean-Robert Bernadie, un Lotois qui fut l’un des rares à survivre après son internement au camp de Belsen.

– De nombreux posts ont fleuri suite à la première réussie du Marathon des Vignobles de Cahors : ChTiQuicourt nous propose un lien vers les résultats complets, Nicolas Nénil souligne la performance des gendarmes du Lot et de Tiphaine qui a effectué sa course en joëlette (fauteuil adapté pour les athlètes handisport), et plusieurs élus ont dit aussi leur plaisir d’avoir participé à ce rendez-vous, courant avec des collègues et/ou amis, tels Jean-Marc Vayssouze-Faure et Aurélien Pradié.

– On enchaîne avec de belles photos des ciels lotois sous les intempéries signées Vincent Gomez, ou encore ce cliché relayé par le météorologue Guillaume Séchet d’un arc-en-ciel qui s’est déployé, alors que le soleil se couchait, au-dessus de Saint-Cirq-Lapopie. Explication de l’auteur de la photo, Pierre-Paul Feyte, sur Facebook : « J’avais d’abord assisté aux glauques fermentations des orages qui arrivaient par le sud. Une fois englouti dans le déluge, j’ai parcouru à faible allure la quinzaine de km qui me séparaient de ce célèbre village perché. Branchages sur la route, grosses rafales et ruissellements multiples commandaient la prudence. J’avais mon idée en tête, et j’espérais vivement que le soleil vienne illuminer le mur de pluie au moment où celui-ci s’éloignerait. Et c’est bien ce qui se produisit… De plus, il se trouve qu’un éclair horizontal a trouvé bon de se centrer dans l’arc-en-ciel, et que ce dernier soit de plus parfaitement positionné par rapport à Saint-Cirq-Lapopie. Une soirée comme j’aimerais en connaître plus souvent ! » 

– Pendant ce temps, on n’en finit pas de débattre sur la présence du loup dans le Lot. On a relevé ce tweet d’un dénommé Pascal : « Le loup est un animal magnifique, j’aime particulièrement ce canidé. Ceci dit, la priorité doit être donnée à ceux qui vivent et font vivre le pays. Je préfère voir souvent des brebis que rarement un loup dans les causses du Quercy. » Notons que la bio sur Twitter de Pascal est : « Pouvoir dire d’une chose tout ce qui te semblera bon, sans crainte qu’on te punisse pour le mal, sans espoir qu’on te récompense pour le bien que tu diras. »

– A voir enfin ce reportage de France 3 consacrés aux très spectaculaires travaux effectués sur la ligne POLT : une véritable usine mobile sur rails permet de remplacer des poteaux de caténaires datant pour certains de 1943. Du coups, des militants y voient un signe : « D’où le constat qu’il faut éviter de déferrer des voies (pour en faire des voies vertes), car la rénovation se fait sur des rails », souligne Elisabeth Matak. « On peut tout-à-fait faire ça sur Cahors-Capdenac » insiste en écho Vincent Laurent. Un bémol quand même : la ligne en question n’a jamais été électrifiée. Pas besoin donc d’y remplacer les poteaux de caténaires…

– Notre plongée hebdomadaire dans les archives nous renvoie 93 ans en arrière. Le 16 mai 1930, le Journal du Lot titre en gros caractères : « Le conseil général refuse tout crédit nouveau et décline toute responsabilité. Par cette grave décision, il veut forcer l’attention de l’État sur sa tragique situation, financière. » Où l’on comprend donc que les difficultés financières des collectivités ont toujours été patentes, et que les rapports avec l’État très problématiques quand il est question de gros sous… « Nous avons rendu compte de la séance publique de lundi matin qui ouvrit la session. Après cette ouverture, suivant les rites, l’assemblée décida de se réunir en commission générale pour étudier de près, d’accord avec les services compétents, la situation budgétaire du département. Deux longues séances fermées furent consacrées à cet examen. Après quoi, mardi, à 4 heures de l’après-midi, le Conseil se réunit en séance publique sous la présidence de M. de Monzie. » 

– « M. de Monzie prend tout de suite la parole et fait l’exposé suivant : Nous en arrivons à la question la plus importante et qui va marquer la suite de nos délibérations antérieures. Le Conseil Général a reconnu qu’il est mis dans une situation qui lui rend impossible de gérer les intérêts dont il a la charge et cela en bonne partie à cause des conditions qui lui sont faites par les lois. C’est pourquoi je répète ici pour le public et la presse, pour l’opinion publique, les explications que j’ai fournies en commission plénière. En 1928, nous avons reconnu l’impuissance où nous étions de faire face aux dépenses à engager pour l’entretien et la restauration des routes qui étaient à notre charge. Et nous avons déclaré que nous ne pouvions pas voter les dépenses suivant les projets qui nous étaient tracés. Nous étions arrivés à un palier d’environ 600 centimes et les nouvelles charges devaient les augmenter de 300 centimes de plus. Dans ces conditions, vous le savez, le Conseil Général fit un appel véhément et énergique qui s’adressait non seulement aux autres Assemblées départementales, mais encore au Parlement. »

– « A cet appel, on a reconnu la nécessité de venir en aide aux départements pauvres et aux communes. Et l’on élabora le projet qui a abouti à la transformation du système français en matière de route. L’Etat a pris à sa charge une partie du réseau qui est actuellement au compte des budgets départementaux. Je fais remarquer que la dernière loi des finances a repris aux départements le produit des prestations pour en faire bénéficier les budgets communaux, de sorte qu’il nous retire une partie du bénéfice que nous aurions dû retirer de la nationalisation des routes. A côté de l’ensemble des dépenses nées des obligations qui nous sont propres et dont nous restons juges, il y a les dépenses qui résultent des obligations que nous impose l’Etat. Elles augmentent sans cesse. »

– « De tout cela est née une situation de trésorerie extrêmement difficile et dont le rapporteur général de la commission des finances vous entretiendra tout à l’heure, situation telle que nous devons constater l’impossibilité de faire face aux charges nouvelles. En commission plénière le Conseil Général a donc décidé qu’il ne peut pas se soustraire aux obligations nées de ses engagements, qu’il ne peut pas ne pas payer les travaux faits, les matériaux livrés et commandés suivant ses délibérations antérieures. Mais il se refuse à voter tout ce qui constituerait une charge nouvelle, une dépense permanente. Et il a exposé cette situation et sa décision dans l’ordre du jour dont je vais vous donner lecture. Les conditions économiques et les conditions démographiques du Lot nous imposent cette attitude. Nous ne voterons rien ni maintenant ni en septembre. Nous mettons en quelque sorte la clef sous la porte si l’Etat ne nous vient pas en aide. » NDLR : La création des centimes additionnels date de la Révolution. Leur calcul découle d’une conception « additionnelle » de la fiscalité locale, par rapport à la fiscalité de l’État. Le principe est le suivant : une part des impôts publics doit être reversée aux collectivités locales. Pour chaque franc prélevé au bénéfice de l’État, des centimes supplémentaires sont perçus pour les collectivités locales. Les bases d’imposition sont les mêmes. Elles reposent sur le « principal », indicateur fictif du potentiel fiscal d’un territoire, calculé d’après les quatre contributions Par son mode de calcul, ce système privilégie la richesse foncière. Les possibilités pour les collectivités locales de créer ou de modifier les centimes additionnels existants sont, en outre, limitées et réglementées. Source : « Les finances des collectivités locales en France et dans le département du Nord (1880- 1914) » par Marie-Françoise Bal. 

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