Les joies du rugby, le malheur des courriers que l’on ne reçoit plus
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Débutons en revenant sur la belle performance du Cahors Rugby, le week-end dernier, qui a assuré l’accession en Fédérale 1. Sur le compte Facebook du club, sous le slogan « Ensemble, on va plus loin ! », on a recensé pas moins de 157 commentaires évidemment positifs. Retenons par exemple le post du Comité Départemental qui y voit logiquement un signe plus que positif pour l’ensemble des clubs et joueurs lotois : « Le CD 46 félicite Cahors. Cette accession attendue est bénéfique pour le rugby départemental, la locomotive Cahors entraînera Saint-Céré en Fédérale 3 et tous les autres clubs lotois vers le haut. Bravo à Cahors, les joueurs, le staff et le public fidèle… » Carolette Bz, pour sa part, raconte son expérience à distance : « Yeah ! J’ai vécu ça par procuration dans le train pour Paris… Même à distance j’étais stressée… Je n’ose imaginer à Desprats. Félicitations les gars ! Fière de vous, de ce groupe, tellement heureuse de voir mon club de nouveau en fédérale 1. C’est mérité vu la sublime saison. » Et tout cela a réveillé quelques souvenirs nostalgiques, comme chez Corinne Dorchies : « Nous ne pouvions rêver mieux pour notre club. Aujourd’hui, en tant que maman, voir mon fils Fafa dans le staff des entraîneurs… Que de souvenirs ressurgissent dans ma tête… Je tenais tout simplement à féliciter les joueurs, le staff, tous les bénévoles autour d’eux qui s’affairent et donnent de leur temps pour que vous, supporters, puissiez vivre des moments comme cela. Je ne peux m’empêcher de rester persuadée et de penser que de là-haut une étoile bienveillante vous regarde et qu’à l’heure qu’il est, mon ami Christophe, tu dois être fier de tes joueurs, de ton staff, de ton club, de tes couleurs que tu as si fièrement portées les dimanches à quinze heures. Aujourd’hui une étape est passée (…) Que ce sport que j’adore tant nous fasse vivre encore et longtemps des moments aussi magiques et magnifiques que ceux-là ! »
– On reste dans le domaine sportif avec cette réaction évidemment outrageante pour tout Lotois qui se respecte : il s’agit d’un commentaire signé d’un certain Cal sous une photo passée sur X de Cristiano Ronaldo tout heureux de brandir le trophée de Ligue des Nations (de football) qu’il a conquis avec le Portugal : « Autant de valeur que le tournoi Cahors en U13 ! ». Si ce n’est pas un tacle par derrière à la fois gratuit et inutilement méchant…
– Tout autre sujet avec une vidéo postée ce vendredi par Michael Matt où l’on observe « de jeunes Américains traditionalistes gravissant à Rocamadour les 290 marches menant à la Chapelle de la Vierge Noire et récitant un Ave Maria sur chaque marche de pierre ». Si l’on s’en tient à la lecture de posts précédents, ces mêmes jeunes sont arrivés dans le Lot après avoir participé au pèlerinage à Chartres.
– Petit écho linguistique avec cette carte du chroniqueur Mathieu Avanzi (France Inter) relayée par le compte Facebook Temps Breton (sic) : il s’agit d’observer les différentes façons de désigner une bonne « averse » selon l’endroit de France où l’on habite. Ainsi, une partie des Lotois évoqueraient « un abat d’eau », alors que l’on parle d’une « drache » dans le Nord, d’une « rouchatte » en pays catalan ou encore d’une « radée » dans le Lyonnais. Dans tous les cas, un seul remède : un bon vieux parapluie…
– Cette semaine, le sénateur PS Jean-Marc Vayssouze-Faure a défendu sur les réseaux son vote en faveur d’une taxe et d’autres mesures « visant à réduire l’impact environnemental de l’industrie textile (et qui) cible les géants chinois de l’ultra fast fashion… » D’autre part, il a regretté que la majorité du sénat ait rejeté la Taxe Zucman : il s’agissait de « fixer un seuil minimal d’imposition à 2 % du patrimoine net pour les contribuables possédant plus de 100 millions d’euros ». Une mesure qui aurait généré 20 milliards, selon lui. On note au passage que pour ne pas répéter les termes « sénat » ou « Chambre haute », l’ancien maire de Cahors utilise désormais volontiers cette formule : « Chambre des territoires ». Il n’est certes pas le premier, mais cela peut éventuellement poser un problème. Car officiellement, il existe déjà une « Chambre des territoires », mais c’est une spécificité corse, et y siègent des représentants élus des communautés d’agglomération et des communautés de communes.
– Juin 1940 – Juin 2025. Il y a 85 ans, la France entrait dans un long tunnel… Nous avons déjà, ici, évoqué les souvenirs d’André Morize. Originaire de Dordogne, professeur de littérature à Harvard, il est en vacances en France quand survient la guerre. Il rejoint en 1939 le ministère de l’Information à Paris. En juin 1940, la « débâcle » l’amène à se fixer à Cahors quelque temps. Dans le livre « France Eté 40 » qu’il publie une fois rentré aux Etats-Unis, on trouve encore cette anecdote. Elle paraît presque dérisoire (quand on sait la somme de tragédies qui suivront) mais elle restitue le désarroi de la population alors que les combats ont cessé fin juin mais que la vie quotidienne demeure chaotique. Il s’agit-là du problème des liaisons postales, dans les semaines qui suivirent l’armistice. « Les lettres, puis les colis, reparurent, acceptés par les bureaux de poste « sans garantie et aux risques de l’expéditeur ». Curieux spectacle, émouvant parfois, que ces bureaux où s’allongeaient les longues files de réfugiés devant les guichets de la poste restante. C’était le moment où les gens commençaient à se chercher à travers toute la France, privés de tout contact, sans avoir dans bien des cas le moindre indice qui pût les mettre sur la trace des êtres « perdus ». Alors, « on allait à la poste », et je me souviens d’une brave petite boutiquière à l’accent picard qui, au bureau de Cahors, obstinément, revenait toutes les deux ou trois heures pour voir « s’il y avait quelque chose » ; on avait beau lui dire qu’aucun courrier ne pourrait arriver avant le lendemain matin. Et je n’oublie pas non plus cette lueur d’espoir dans bien des yeux, tandis que l’employé examinait les adresses, et ce voile soudain qui tombait, s’il répondait : « Rien pour vous ». »
Photo DR