Les Delpech en force, le tour de France du député et la corrida de Cahors
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Responsable du service infographie du quotidien Les Echos, Jules Gandin a mis en ligne une carte de France peu banale : on y découvre les noms de famille les plus portés par département ! La base de données est issue de l’Insee qui a collecté ces patronymes sur la décennie 1991-2000. Dans notre cher Lot, ce sont les Delpech qui arrivent en tête. Ailleurs en Occitanie, les Fabre, les Garcia ou les Abadie se portent bien. Mais si l’on considère le pays, ce sont les Martin qui dominent. Avec des spécificités régionales attendues : les Le Gal ou Le Gall en Bretagne, les Muller et Meyer en Alsace et Moselle, les Casanova en Corse.
– Alors que le Lot se bat pour attirer les touristes, dans certaines communes voisines, le ton est différent. « En Corrèze, comment Collonges-la-Rouge se bat pour ne pas devenir le Disneyland du Quercy » titrait ainsi jeudi l’édition de Brive de La Montagne, via son compte Twitter. En bas de l’article, certains lecteurs internautes ont dit leur étonnement. Daniel :
« N’est-il pas contre-productif pour tout un département et dans cette zone de La Vallée de la Dordogne entre Nouvelle Aquitaine et Occitanie de se plaindre du trop-plein d’économie touristique dans des zones sans autres perspectives ? Et qui se dépeuplent de leur propre jeunesse cherchant horizon d’avenir dans les agglomérations et métropoles ? » Jaude : « Il fait bon vivre ici, et on peut éviter le village quelques jours par an si les touristes gênent. Dans les Landes, les locaux vont sur le littoral jusqu’à la fin juin puis en septembre, c’est pas grave. » Christine : « Jamais contents. Les touristes, beurk. Par contre le parking payant, youpi ! Désolant. »
– On enchaîne avec ce reportage de TF1 à Montgesty à moins de 100 jours de la Coupe du Monde de rugby. Dans le village lotois dont l’enfant célèbre se nomme Fabien Galthié. « Il passe souvent. Il vient voir les gens. C’est l’enfant du village. Il est très apprécié », témoigne un habitant. Le sélectionneur se nourrit de cette proximité et de ce soutien, qui portent aussi le XV de France dans tout le pays. « On a senti une puissance, une force qui venait du terroir, qui venait des clubs, qui venait de nos supporters. Cette force invisible, mais d’une telle puissance qu’on a toujours joué avec », explique le sélectionneur. » Nos confrères ajoutent : « Sa force émane également du club de son enfance, où il a fait ses premières passes. Ici, les anciens n’ont pas oublié le petit garçon, aussi doué que têtu. C’est avec la même détermination qu’il mènera son équipe dans 100 jours, pour le début de la Coupe du monde de rugby. »
– Toujours très présent sur la scène médiatique, Aurélien Pradié fait l’objet cette semaine d’un reportage dans le Figaro. On lit dans le sous-titre : « Le député du Lot veut désormais confronter la théorie au terrain. Manière, sifflent ses détracteurs, de se défaire de son image de trublion de la droite après les débats parlementaires sur la réforme des retraites. » Une consœur, Claire Conruyt, a suivi l’élu qui a entamé un tour de France pour parler du travail et n’a pas de tabous (même la semaine de 4 jours, c’est « un sujet qu’il ne faut pas laisser à la gauche »). Un extrait du reportage (où l’on saisit que certaines expressions, désormais, sont elles désormais des tabous) : « Avant, je travaillais au McDo d’en face et puis, j’en ai eu marre. J’ai traversé la rue et j’ai trouvé ce boulot. » Éclats de rire dans la salle. Face à cette jeune salariée de l’Hyper U de Brie-Comte-Robert (77), Aurélien Pradié, jusqu’ici vissé sur sa chaise, se raidit un peu, non sans se fendre d’un sourire. « Il faut changer de formule, on passe notre temps à dire que celui qui l’a prononcée est déconnecté! » Son camarade député, Raphaël Schellenberger, renchérit: « Dites plutôt que vous avez traversé le parking ! » Ou bien, insiste M. Pradié, « que vous avez fait quelques mètres…»
– C’est la magie, c’est le mystère des réseaux sociaux. Parfois, nous surprenons une conversation ou un morceau de conversation qui nous plongent dans une forme de complexité. On flirte avec le surréalisme. Voici : à un certain Jean-Michel qui dit vouloir se lancer dans les courses hippiques (sic), un certain Elias répond : « Voilaaaaa… ça c’est ma France ! Celle qui ose, qui vibre dans son p’tit PMU local à coups de « 10 balles en couplé sur Tempête du Désert », ou encore qui tressaille avec un billet sur Ronald du Quercy dans la cinquième ! Bravo l’artiste ! »
– Notre plongée hebdomadaire dans les archives. Le 13 juin 1928, le Journal du Lot qui avait accueilli l’idée plutôt positivement quelques jours plus tôt ne cache pas son désarroi : les corridas organisées pour la première fois à Cahors à l’occasion des fêtes de la ville se révèlent finalement un spectacle décevant. « La deuxième course de taureaux a eu lieu dimanche dans les arènes de la place Thiers. Une foule considérable s’y était rendue et garnissait les gradins, attirée par le succès de la course du dimanche 3 juin, et par l’annonce d’une mise à mort. L’entrée des matadors eut lieu à 4 heures et demie. L’Avenir Cadurcien joue une marche et le public applaudit. Le premier taureau apparaît. Comme le dimanche précédent, le public assiste à de belles passes. Toutefois, un intermède amusa les spectateurs. Le premier taureau fut capricieux. Il ne voulut pas rentrer au toril. Après quelques essais comiquement grotesques pour entraîner le taureau avec des cordes, on fit sortir un second taureau ; tous les deux rentrèrent alors sans difficulté au toril. »
« Avec le deuxième et le troisième taureaux, les toreros déployèrent toutes les ressources de leur art. Pinero eut des passes superbes et des banderilles excellentes. Bocherito ne fut pas inférieur. Tous deux furent très applaudis. Avec le quatrième taureau, tout se gâta et le mieux est de ne pas tenter de narrer les scènes pénibles qui précédèrent… l’exécution de l’animal. Pour mettre un terme à l’indignation du public, un des matadors abattit la bête par un descabello heureux et foudroyant. Que les quadrilles comme ceux qui sont venus chez nous, organisent des spectacles divers, courses landaises, courses avec simulacres de mises à mort, parfait. Vouloir sortir le grand jeu dans les conditions où ces courses sont organisées ne peut aboutir qu’à un spectacle pénible et répugnant. »