Les anciennes tuileries briqueteries et fours à chaux du sud du département du Lot, un livre sur le passé industriel local 

Cet ouvrage permet de conserver la mémoire d’une industrie artisanale, aujourd’hui disparue.

Jean-Pierre Girault, archéologue bénévole, et Didier Rigal, archéologue ingénieur de recherches Inrap Midi-Méditéranée – UMR 5608, avec la collaboration de Philippe Deladerrière (secrétaire général de la Société des Études du Lot), viennent de publier « Les anciennes tuileries briqueteries et fours à chaux du sud du département du Lot » (préface de Patrice Foissac). Les recherches en archives et sur le terrain ont permis de retrouver la trace de 306 ateliers de tuiliers/briquetiers et 155 chaufourniers établis dans le département du Lot depuis l’Antiquité gallo-romaine à nos jours. On les retrouve dans les zones ou le sous-sol renferme de l’argile, et dans les secteurs calcaires pour les fours à chaux. Ces installations, au début de petites ampleurs, après un pic au XVIIème siècle, ont progressivement disparu au début du XXème siècle, faisant place à des usines mécanisées installées ou modernisées sur ce territoire. En 1975 et 1986, les deux dernières usines du Lot, à Boissières et à Reyrevignes qui ont compté jusqu’à 150 ouvriers, ont fermé face à la concurrence des productions toulousaines et de Roumazières. Cet ouvrage de 326 pages avec 140 illustrations couleur au format A4 fait suite à : « Les tuileries briqueteries et fours à chaux du nord du Lot « (Girault, 2022). Il décrit les différentes techniques de production utilisées et leur évolution. Il recense les nombreux ateliers créés, puis disparus avec les différentes familles qui ont contribué à leur fonctionnement. Il décrit les différentes productions retrouvées (tuiles, briques, épis de faitage, décors…) comportant parfois les signatures (estampilles) avec leurs dimensions, mais aussi les documents commerciaux ou administratifs qui s’y rapportent. Il permet ainsi de conserver la mémoire d’une industrie artisanale, aujourd’hui disparue. On les a presque totalement oubliées et pourtant, que de souvenirs dans les mémoires elles nous ont laissées. De très nombreux toits de notre belle région sont encore recouverts avec élégance de ces tuiles plates, canals ou mécaniques qui sont toujours recherchées.

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