Le procès du procureur de Cahors renvoyé : Le parquet de Montauban saisi pour de nouveaux faits
Alexandre Rossi sera finalement jugé pour violences intrafamiliales en novembre.
L’encre va continuer de couler. Le procès du procureur de Cahors Alexandre Rossi devait se tenir ce mardi 18 juin 2024 devant le tribunal correctionnel de Montauban. Il faudra finalement attendre plusieurs mois avant d’en connaître le dénouement : l’affaire a été renvoyée au 22 novembre 2024. Le procureur est soupçonné de violences sur son ex-conjointe et un de leurs fils.
C’est la défense qui a demandé le renvoi pour plusieurs raisons notamment l’impossibilité du conseil d’Alexandre Rossi de le représenter ce jour et l’état de santé du prévenu qui ne lui permettait pas d’être présent à l’audience. La partie civile, par la voie de Me Rodriguez, a bien tenté de s’y opposer. En vain. « Je ne fais pas fi de son état de santé mais s’il trouve toutes les ressources nécessaires pour manger une glace en chemisette à fleurs avec son neveu alors qu’il est en arrêt maladie, je me permets de relativiser », souligne l’avocate en faisant référence à une photographie qui aurait été envoyée récemment aux enfants du procureur par les parents de ce dernier. « Alexandre Rossi n’est pas au-dessus des lois, mais il n’est pas non plus en dessous. On ne relativise pas un arrêt maladie. La seule personne capable de le faire est un autre médecin », rétorque Me Battikh, avocat de la défense. Une fois n’est pas coutume, le parquet a suivi la défense. Le procureur de Montauban a avancé « un dossier complexe » et rappelé qu’il était « attaché aux droits de la défense et à la présomption d’innocence ». Surtout, il a déclaré avoir « été saisi de nouveaux faits » concernant cette affaire, refusant de donner plus de détails.
Les faits présumés se seraient déroulés de 2018 à 2024 à Cahors et à Comps (30). Alexandre Rossi est actuellement soumis à un contrôle judiciaire comportant une interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne. Pour l’heure, le Conseil supérieur de la magistrature a décidé de ne pas le suspendre de ses fonctions.
Photo Caroline Peyronel