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Le plaidoyer « terre à terre » de Rémi Branco au congrès du PS


L’élu de Puy-l’Evêque a fait le voyage à Nancy pour appeler ses amis à travailler à un projet en phase avec ce qu’attendent « vraiment » les électeurs…

« J’ai longtemps hésité à venir. Pas simplement parce que je redoutais les 10 heures de train qui relient la vallée du Lot à Nancy avec toutes les péripéties que peut me préparer la SNCF pour un tel périple, mais parce que ce week-end, ce soir, c’est la fête de mon village. Que les habitants, les amis m’y attendent, que les associations ont travaillé dur pour la préparer et que, je vous le dis du fond du cœur, ils ne comprennent pas ce que je fiche en ce moment à la tribune de ce congrès dans un parti politique. Parce que les partis, il y a bien longtemps qu’ils en sont revenus, qu’ils ont le sentiment qu’ils les ont abandonnés, qu’ils les ont parfois trahis, qu’ils les méprisent parfois même… » C’est par ses mots que Rémi Branco a débuté sa prise de parole au congrès du PS à Nancy. Appelant ses amis, fidèle au sillon qu’il trace depuis désormais plusieurs années, à se reconnecter aux réalités quotidiennes des territoires pour bâtir un projet d’alternance. Seule solution selon lui pour prévenir un succès de l’extrême-droite. Un projet qui s’inspirerait notamment des avancées actées par les socialistes dans les collectivités qu’ils dirigent.

« Quand la République n’est pas là »

L’élu de Puy-l’Evêque, en un peu plus de trois minutes, a d’abord fait état d’une forme d’abandon ressentie par ses concitoyens. « Quand le prix du fioul domestique a explosé, la République n’était pas là. Quand les déserts médicaux ont atteint leur village, angoissant leurs vieux parents, la République n’était pas là. Quand les narcotrafics ont fait les premières victimes chez les enfants de leur vallée, la République n’était pas là. Quand ils n’ont plus eu les moyens de payer l’EHPAD pour leurs propres parents, la République n’était pas là. Quand les agriculteurs ont vu leur marge écrasée par les industriels de l’agroalimentaire et de la grande distribution, la République n’était pas là. Alors oui, chers amis, si je suis venu ici et pas à la fête de mon village, c’est parce que je ne veux plus que ces angoisses, que ces colères, elles restent sans réponse à partir de 2027. Et je veux que nous, socialistes, nous trouvions des réponses. »

A défaut Rémi Branco a dit sa crainte qu’ils aillent les chercher au Rassemblement National, chez ceux « qu’ils n’ont jamais essayés ». Quand bien même, « le RN ne ramènera pas le moindre médecin dans mon village, n’accompagnera pas le moindre agriculteur dans la transition agro-écologique, et qu’il se fout bien des remboursements des frais kilométriques de mes infirmières libérales, qu’il se fout bien des restes à charge des EHPAD. Non, chers amis, la solution, elle est parmi nous. Elle est dans cette salle. Elle est avec les socialistes… »

Un projet fondé sur la « démarchandisation »

Cela étant, Rémi Branco qui était le porte-parole du député Boris Vallaud durant la campagne interne a mis en garde. Les succès de jadis (la retraite à 60 ans ou la prime d’activité) comme ceux d’aujourd’hui dans les régions ou départements seront ou effacés ou vaudront des succès locaux. « Mais les électeurs iront voter Marine Le Pen ou Jordan Bardella aux élections nationales. Et les manifestations place de la République ou les tracts anti-racistes, n’y changeront rien tant qu’ils n’auront pas le sentiment, la conviction que nous, les socialistes, nous allons changer leur vie. Alors, c’est le travail qui nous attend aujourd’hui. »

Reprenant enfin le concept de « démarchandisation » décliné ces dernières semaines _ « Car qui ne voit pas que le marché envahit nos vies de la petite enfance jusqu’aux pompes funèbres, en passant par l’école à deux vitesses, la santé à deux vitesses, les EHPAD à deux vitesses, l’accaparement des terres agricoles, et même l’eau, notre bien le plus précieux ? » _, le vice-président PS du Département a dès lors pu conclure… « Mettons-nous au travail. Il nous faudra une académie Léon Blum pour travailler ces idées, pour former les militants. Il nous faudra Le Nouveau Populaire pour diffuser ces idées. Et j’y crois. Et je forme le vœu que dans six mois, je l’espère, peut-être un peu plus, nous aurons un projet à présenter (aux Français) qui changera leur vie. Et que les habitants de mon village comprendront pourquoi ce week-end, j’ai raté la fête… » 

Reste à sa savoir si ce plaidoyer, certes applaudi, sera davantage entendu _ à terme _ que les énièmes interrogations sur l’urgence ou pas à acter le divorce avec les dirigeants de LFI.

Ph.M.

Photo : chaine YouTube Parti Socialiste.

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