Le Parti Socialiste du Lot déjà tourné vers les prochaines batailles
Retour sur la cérémonie des voeux du Parti à la rose.
Le jeudi 23 janvier, la traditionnelle cérémonie des vœux de la Fédération du Parti Socialiste du Lot s’est déroulée dans les locaux du parti à Cahors.
Geoffrey Cros, 1er secrétaire fédéral, est revenu sur le contexte national avant de se projeter : « Notre pays avance dans un monde marqué par des crises de plus en plus violentes et profondes, la montée des oligarques d’extrême droite, nous rappellent l’urgence de défendre plus que jamais la paix et les valeurs universelles qui nous rassemblent. L’actualité est tout à fait particulière cette année. Mais ça n’est pas nouveau : on s’attarde au niveau national bien plus sur les postures que sur le fond. Nos concitoyens vivent dans une forme de peur, la peur que tout s’arrête, et du grand vide dans lequel la politique jetterait la France. La gauche n’avait effectivement aucun intérêt personnel à maintenir le gouvernement en place, notre place est dans l’opposition, mais quel intérêt de le faire tomber systématiquement sans s’être a minima battu tant qu’il en était encore temps pour lui arracher des mesures sociales indispensables ? Je préférerai toujours le courage des opinions à la lâcheté. Le courage c’est le travail des parlementaires du groupe socialiste. La lâcheté c’est les postures. En définitive, la question essentielle, c’est de savoir qui payerait l’addition sans les garanties et avancées sociales que nous avons obtenues ? Je voudrais rappeler pourquoi nous sommes ici : pour améliorer la vie des gens. Cela ne se fait pas avec des slogans ou en jouant les rebelles de service, mais par un travail sérieux et constant. Plutôt que de s’attaquer entre nous, regardons les véritables enjeux. Ce qui scandalise les citoyens, ce ne sont pas les élus PS qui se battent pour faire avancer les choses, mais ceux qui ne font rien. J’invite par exemple Monsieur Pradié à proposer enfin une loi, et pourquoi pas une idée simple : instaurer un service minimum pour les parlementaires en hémicycle. (L’indemnité justifierait je crois cet effort). Il est facile de commenter la vie politique, de dénoncer une prétendue « assemblée bordélisée », mais encore faut-il y être pour en témoigner. Avec 7 participations au vote sur plus de 600 séances publiques en 6 mois, soit à peine 1 % de participation, il est difficile de nous convaincre. Qu’il veuille se présenter comme un rebelle et réinventer la politique, soit. Mais les patriotes de gauche qu’il appelle à le rejoindre depuis des mois ne le suivront pas dans un groupe où la parole remplace l’action. La politique, c’est d’abord dans les idées et dans l’hémicycle qu’elle se construit, pas dans la posture. Alors ceux qui défendent malgré tout leurs convictions, les marchands de tapis lui répondent que nous n’aimons pas les marchands de sommeil de la politique. Ceux qui vendent du rêve distribuent les points aux uns et aux autres et oublient leur propre exemple. A la crise agricole, nous devons répondre qu’il n’y a pas d’issue sans travail en profondeur sur un système repensé, plus juste et plus rémunérateur. Au recul de l’âge de départ à la retraite, comme sur bien d’autres combats sociaux, nous devons poursuivre notre combat pour respecter tous ceux qui contribuent à l’économie et à la vie de la cité. Les élections municipales approchent : elles sont une opportunité précieuse de rappeler que le travail à la base, et pas dans les discours, est celui qui produira le plus de fruits, dans cette période démocratique complexe. Mais cela exige un travail de chaque jour et de chaque heure. Chacun aura un rôle à jouer. En 2025, je nous souhaite à tous de continuer le travail, avec davantage d’actions. Soyons sages dans nos décisions, mais intrépides dans la bataille. Notre département et sa population méritent toute notre énergie collective. »
« 2025 sera une année de combat au national mais aussi au niveau local » a déclaré Bernard Delpech, secrétaire de la section de Cahors.
Présent, Jean-Marc Vayssouze-Faure, sénateur du Lot, a décrypté « la situation du pays », « compliquée, incertaine, disruptive » avec des crises à l’international qui ont vu « la montée des populismes » : « J’ai des doutes sur François Bayrou. On est plutôt sur le couronnement d’une carrière que sur une stratégie politique. Il y a également des ministres addicts au pouvoir. On a souhaité rassembler la gauche avec des partis démocratiques mais aujourd’hui LFI n’est plus qu’un parti électoraliste. Nous ne pouvions pas prendre le risque pour le pays de voter la motion de censure. Nous avons obtenu des choses et notamment qu’il n’y ait pas de suppression de postes dans l’éducation nationale. Il y aura 2 options pour le PS : continuer à s’opposer ou dire clairement que nous pouvons aller en responsabilité dans un gouvernement de cohabitation. Le Parti doit travailler et préparer l’alternative. »