Le conflit de voisinage tourne au cauchemar : Une famille finit par déménager
Incapable de cohabiter avec lui, une famille a poursuivi son voisin devant le tribunal pour menaces de mort.
Une haie entre voisins préserve l’amitié. Les protagonistes de l’affaire jugée ce jeudi 9 mars par le tribunal de Cahors auraient peut-être dû s’attarder sur ce dicton. Âgé de 72 ans, un habitant de Dégagnac a été condamné pour menaces de mort réitérée sur son voisin et sa fille de 18 mois et refus de se soumettre aux opérations signalétiques auprès de la gendarmerie. Les faits se sont déroulés en juin 2022. A plusieurs reprises, le ton est monté entre le prévenu et la victime. « Si tu viens avec moi, je te plombe, je t’ouvre le ventre », a ainsi asséné un jour le premier au père de famille. L’objet de son courroux : la petite famille voisine, notamment l’enfant, a la mauvaise habitude de jouer sur le terrain communal qui borde leurs deux maisons mitoyennes. Le septuagénaire va même jusqu’à lancer une table en plastique dans leur direction. Les voisins finissent par déménager. « On est face à quelqu’un d’acariâtre, d’agressif, de belliqueux. Il pense qu’il peut faire la loi dans son quartier. C’est un emmerdeur ! », s’emporte l’avocate de la partie civile Me Adot-Maison qui réclame 1500 euros en guise de préjudice moral. L’avocate de la défense Me Pronzac rétorque en peignant un portrait plus inoffensif de son client : « C’est une personne en surpoids, avec des problèmes cardiaques, du cholestérol et qui se promène avec une canne. Ce n’est pas une personne très alerte ». Son casier judiciaire révèle tout de même quatre mentions, notamment pour violences avec usage d’une arme. L’homme écope finalement de 3 mois d’emprisonnement assortis d’un sursis probatoire pendant 24 mois, d’une obligation de soins et d’une interdiction d’entrer en contact avec son ancien voisin et de détenir une arme pendant 5 ans. Il devra également payer une amende de 150 euros pour avoir refusé de donner ses empreintes et verser 500 euros à la victime.