Lalbenque : Lacoustique festival, l’écologie comme ciment social les 3 et 4 septembre au Lac de Marcenac

L’ADN est toujours le même pour cette 6ème édition. 

Au mois de juillet, le média indépendant Vert.eco, – créé par les néo-Lotois Loup Espargilière et Juliette Quef- , dressait une carte des festivals écologiques et indépendants de France (https://vert.eco/articles/la-carte-collaborative-des-festivals-de-musique-independants-et-ecolos). Aux côtés du Solidays ou du Climax apparaissent alors deux événements lotois : l’Ecaussystème (Gignac), dont la réputation n’est plus à faire, ainsi que le Lacoustique (Lalbenque).

En six ans, ce petit festival lacustre du hameau de Marcenac utilise l’écologie comme lien social dans les territoires isolés. Du vide-greniers aux repas anti gaspi, cet événement rassemble plus de 1000 personnes (jeunes, vieux, Lotois de naissance et nouveaux arrivants), autour des valeurs de la ruralité.

« Nous nous inspirons du mode de vie paysan dont les piliers sont l’autarcie et la résilience.  Le festival s’inscrit dans une démarche anticapitaliste générale, qui tend à privilégier la seconde main et la réparation, plutôt que l’achat neuf purement mercantiliste», expliquent les huit co-responsables du festival.

Pour la 6ème édition, les 3 et 4 septembre, le Lacoustique garde la même formule centrée autour de la récup’, avec le fameux vide-greniers (réservation 06 80 22 30 52). D’autres initiatives de l’association confirment son engagement écologique.  Afin de lutter contre l’obsolescence des objets, des membres des Foyers ruraux du Lot animeront un atelier bidouille pour réparer les petits appareils électroménagers. Ramenez-donc grille-pain, cafetière en panne et autres chargeurs défectueux.

Le Lacoustique démocratise également le troc à travers le célèbre concours dédié. Le principe ? Chaque équipe reçoit un objet de petite valeur, telle qu’une fourchette, et doit l’échanger à plusieurs reprises dans la braderie. La meilleure trouvaille est élue à l’applaudimètre et les participants repartent avec des cadeaux. Côté cuisine, les bénévoles préparent des assiettes gourmandes et anti-gaspi avec les fruits et légumes invendus ou abîmés des marchés, que les festivaliers pourront ainsi déguster autour d’une boisson locale et sur un mobilier issu de la récup’.

À la dimension festive, s’ajoute cette année une dimension politique. Les vendredi et samedi sont consacrés à la notion de résilience alimentaire avec un grand défi locavore (repas chic, pas cher et ultra local de l’entrée au dessert) au Bistronome vendredi midi (réservations au 05 65 31 64 31), une balade cueillette de plantes sauvages animée par Claire Mauquié (prix libre et réservations au 06 33 88 09 71) ainsi qu’une conférence de Stéphane Linou et Céline Basset le samedi après-midi au bord du lac. Une grande première dans le Lot !

Enfin, pour brasser toutes les populations, la culture tient une fois de plus une place importante dans le festival, avec de nombreux concerts festifs et engagés. « Tout est relié, expriment les membres de l’association, la culture façonne notre imaginaire collectif et ni elle, ni l’écologie ne sont l’apanage des villes. » Ils ajoutent : « Celles et ceux qui appartiennent au monde rural doivent se réapproprier cet imaginaire, pour éviter que la société n’évolue que sous un tropisme urbain.” Le premier week-end de septembre, le Lacoustique fera bouger les lignes et les corps. 

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