La tribune d’Huguette Tiegna pour le parti de l’Europe
La députée du Lot appelle à se mobiliser.
Huguette Tiegna, députée du Lot, signe une tribune « Le parti de l’Europe, avec fierté et ferveur », en ce 9 mai, journée de l’Europe : « « Paris vaut bien une messe. » Souvenons-nous de cette phrase prêtée à Henri IV, qui mit un terme à l’effroyable guerre de religion entre protestants et catholiques et qui, du coup, sauva la France ! L’Europe est, aujourd’hui, si nous n’y prenons pas garde, dans la même situation de péril, tant les chapelles qui se la disputent sont armées de mauvais desseins à son égard. Le 25 avril dernier à la Sorbonne, le président de la République n’a pas dit autre chose pour réveiller les consciences : « Nous devons être lucides sur le fait que notre Europe, aujourd’hui, est mortelle. Elle peut mourir, et cela dépend uniquement de nos choix. » Il convient donc de ne pas se tromper : ce n’est pas une élection municipale, départementale ou encore régionale, en attente de nos votes, mais il s’agit de l’Europe, dont la création remonte à près de trois quarts de siècle qui ont marqué, sur bien des points, notre quotidien. Le véritable enjeu, c’est la place de la France en son sein. Faut-il la marginaliser et laisser seule l’Allemagne aux commandes ? Ou bien la conforter, la redynamiser, la rendre plus audible et forte, apte à peser sur les orientations et le destin des 350 millions de citoyens qui la composent ? Je sais le chant des sirènes de ceux qui veulent nous conduire vers le naufrage, ceux qui se teintent de « socialisme » pour endormir la vigilance de nos paysans, de nos ouvriers, de nos classes moyennes, de nos jeunes, de nos retraités, de nos sapeurs-pompiers… Ce miroir aux alouettes ne prend même plus la peine de cacher sa véritable nature ! Oui, je veux parler de ceux qui se proclament « nationalistes », plutôt que patriotes. La nuance est de taille quand on sait que lorsque l’on les marie, cela donne, dans les pires moments du XXème siècle, « le national-socialisme ». Alors puisse l’avenir nous préserver d’un tel péril que l’Histoire a, je l’espère à jamais, écarté de notre chemin. Une « Europe puissance », prospère et humaniste Oui, la majorité présidentielle a arbitré sur bien des sujets, des adaptations, voire des réorientations, n’en disconvenons pas ! Toutefois, il n’en demeure pas moins vrai que sur l’Europe, sa boussole n’a pas bougé d’un iota. Nous sommes le parti de l’Europe, avec fierté et ferveur, tant nous avons foi en la force de l’unicité des peuples d’Europe pour nous affirmer dans les domaines fondamentaux – économique, culturel, politique, militaire – face aux autres blocs, d’Amérique, d’Asie et d’ailleurs. C’était, en 2017, le sens du premier discours de la Sorbonne, au cours duquel Emmanuel Macron appelait à une Europe plus unie, plus souveraine, plus démocratique. En sept ans, des progrès majeurs ont été accomplis, notamment dans la santé, la transition écologique, l’agriculture, les technologies, ou encore le programme Erasmus ; il n’empêche que les défis sont toujours là, plus dangereux, plus complexes. C’est pourquoi, fin avril, le président de la République a renouvelé son projet européen selon trois axes : bâtir une « Europe puissance », une Europe de prospérité et une Europe humaniste. Alors, le choix pour l’élection du 9 juin est assez simple à mes yeux : d’un côté, succomber trop facilement au chant des sirènes ; de l’autre, faire grandir la France au sein de l’Europe et lui offrir les moyens de garantir sa place en sachant faire entendre la volonté des Français à son échelle. Au regard des nombreux défis auxquels fait face aujourd’hui notre Europe, j’appelle les Lotoises et les Lotois à faire le choix de la majorité présidentielle pour une France forte dans une Europe forte. »
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