La SNCF et l’Etat vont engager 1,5 milliard d’euros pour la sécurisation et la modernisation de la ligne POLT
La nouvelle a été saluée par l’association «Urgence Ligne POLT ».
Le plan se déroulera en trois tranches de 500 millions d’euros, selon des chiffres fournis par la SNCF vendredi à l’occasion de l’installation à Limoges d’un « comité de concertation » sur le sujet par le Préfet de la région Limousin, Laurent Cayrel. Deux tiers seront financés par la SNCF d’ici 2025 et le dernier, prévu par le «Contrat Plan Etat-Région », sera supporté par les régions traversées (hors Ile-de-France).
« La ligne POLT bénéficiera du plus grand plan de sécurisation et de modernisation accordé actuellement par l’entreprise à l’une de ses lignes » a souligné Emmanuel Laurent, directeur régional Centre Limousin de SNCF Réseau. Le schéma directeur de modernisation de la ligne devra permettre de proposer des mesures en termes de renforcement des travaux de régénération de l’infrastructure, du renouvellement de matériel roulant , de l’amélioration de la qualité de service en rapidité, régularité et confort dans les trains et en gares, et de l’adaptation de l’offre aux besoins de mobilité exprimés en concertation avec les territoires concernés. Ainsi s’ouvre une nouvelle page pour la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, celle de la reconnaissance officielle par l’Etat de l’importance de cet axe d’intérêt national tant en acheminement de voyageurs que transport de fret.
Dominique Orliac, députée du Lot et vice-présidente de l’association «Urgence Ligne POLT », qui s’est dès le début engagée pour le maintien de la ligne, se félicite de ce plan de financement et restera attentive à la mise en œuvre effective de ces engagements. Le président d’«Urgence Ligne POLT », Jean-Claude Sandrier, député honoraire du Cher, et le vice-président Jean-Noël Boisseleau, n’ont pas manqué de saluer les initiatives et décisions prises qui étaient demandées très régulièrement depuis la création de l’association. Toutefois, pour une modernisation d’ampleur permettant un relèvement des vitesses et une réduction sensible des temps de parcours, le montant des enveloppes annoncées, certes important, ne suffira probablement pas, eu regard au manque d’investissement chronique de maintenance sur cet axe durant trois décennies.
Photo : SNCF