La Rue des enfants : Une programmation réjouissante mais un public en berne
Le festival « pour petits et grands » de Montcuq avait lieu ce week-end. Si la qualité des spectacles était au rendez-vous, la fréquentation laisse à désirer.
La canicule a-t-elle joué un mauvais tour à La Rue des enfants ? Le festival d’arts vivants qui se déroulait les 9 et 10 septembre à Montcuq n’a pas collecté autant d’entrées que ses organisateurs le souhaitaient. « Il y a eu 2 065 personnes sur les deux jours. On est loin de ce qu’on espérait », déplore le directeur artistique Frédéric Plicque. Les fortes chaleurs qui se sont abattues sur le village ont certainement joué un rôle dans ce manque de fréquentation.
A l’entrée des spectacles, artistes et bénévoles arrosent les festivaliers à l’aide de vaporisateurs d’eau. Des barnums sont installés dans les cours pour protéger les spectateurs, mais les places à l’ombre sont limitées et partent vite. « Les grosses chaleurs en septembre vont continuer de se produire. L’an prochain nous aimerions investir dans des toiles sur mesure dans chaque lieu », assure l’organisateur. Sur le terrain de sport, le plus important lieu de représentation du village, tout le monde semble assommé par le soleil. Plusieurs personnes décident de reculer à l’ombre des arbres. Et tant pis pour le spectacle qu’ils suivent de loin. C’est le cas de Juliette, mère de famille venue spécialement du Tarn-et Garonne. « C’est compliqué de se concentrer avec cette chaleur. Cette année on a décidé de ne rester qu’une après-midi, mais il était impensable de ne pas venir. Tous les ans, on sait que le premier week-end de septembre on est à Montcuq avec les enfants et leurs copains », confie-t-elle. Et à raison. Pendant deux jours, dans les rues de Montcuq, l’enfant était roi. Initiation aux arts du cirque, atelier de bricolage, jeux en bois géants et manèges … tout était fait pour les attirer.
Malgré les aléas météorologiques, la programmation était comme toujours soignée et éclectique. Forte de 44 représentations, elle mélangeait aussi bien le clown, la danse, le théâtre ou les marionnettes. « Ce que je préfère c’est les acrobaties », assène Noé, 9 ans.
Le festival avait misé sur un subtil équilibre des sujets et des registres, qu’il s’agisse de capter l’attention des jeunes ou de garder celle des parents. « Le festival a vocation à viser un public plus large que seulement le jeune public. Par exemple, le spectacle Une jungle de la Cie Chao.S parle des morts en Méditerranée. C’est la première fois qu’ils jouaient devant un jeune public mais ça s’est très bien passé : les jeunes étaient captivés. Et puis à côté, on a aussi des spectacles simplement comiques comme Boom de la Cie Youpi Cascade », souligne Frédéric Plicque. Deux concerts ont également eu lieu le samedi soir, dont celui d’Atomic ping pong, un quintet franco-canadien aux accents groove et aux influences multiples. Chez les bénévoles aussi l’intergénérationnel était de mise. Le festival a en effet pu compter sur 145 bénévoles âgés de 11 à 90 ans pour assurer le bon déroulé du week-end.
