« La Rue des Enfants » : Après une 15ème édition réussie, le festival vise un public plus large
Le festival de spectacle vivant s’est déroulé à Montcuq les 14 et 15 septembre dans une ambiance toujours aussi festive.
« C’était une belle édition ». En ce dimanche après-midi, le sourire de Frédéric Plique, directeur artistique de « La Rue des Enfants », fait chaud au cœur. Après une édition 2023 décevante, lors de laquelle une chaleur étouffante avait dissuadé les gens de venir, le festival de Montcuq a retrouvé son public. Samedi, 1200 entrées ont ainsi été comptabilisées, soit 300 de plus que l’an dernier.
A l’occasion de ses 15 ans, le festival a décidé de faire évoluer son nom. Si La Rue des enfants reste en sous-titre, l’évènement s’appelle désormais festival des Arts de Rue de Montcuq. « On préserve notre identité qui est désormais repérée par le public mais nous voulions être plus en adéquation avec notre programmation, avec notre propos qui est tout public et pluridisciplinaire. L’idée est aussi d’attirer un autre public, sans enfants », explique Frédéric Plique. Désormais, dans le programme, la distinction est donc claire entre les spectacles « tout public » et ceux destinés aux « tout petits ».
Un choix plébiscité par nombre de spectateurs, à l’instar de Bénédicte, 51 ans, qui ne rate jamais une édition. « Je viens autant pour mes enfants que pour moi. Les spectacles pour enfants sont souvent beaucoup plus profonds qu’on ne pense. On peut les regarder à travers différentes grilles de lecture. Il y a plein de façons de faire passer des messages et des émotions », souligne-t-elle.
Dans le jardin des consuls, Sébastien, 33 ans, s’installe dans l’herbe en attendant le début de la représentation de la compagnie Ieto « Pour Hêtre ». « L’an dernier, je suis venu avec un couple d’amis et leur petite fille. Cette année, je suis là tout seul. Je pense que c’est un peu inhabituel ici mais j’adore l’ambiance et la programmation est très hétéroclite. Je ne vois pas pourquoi je m’en priverais parce que je n’ai pas d’enfants », confie-t-il.
Côté programmation, « on a gardé le même équilibre, le même esprit », ajoute Frédéric Plique. 39 représentations, 15 compagnies, deux concerts… Il y en avait pour tous les goûts. Les compagnies venaient toutes d’horizons différents, à commencer par le clown chilien Tuga qui s’est produit dans le centre du village les deux jours. Car, comme à son habitude, le festival avait investi le village de Montcuq, avec l’aide de 150 bénévoles dont une trentaine de jeunes.
Si la météo a été clémente, c’est un aléa de la programmation auquel ont dû faire face les organisateurs. Le spectacle « l’Épidémie » a en effet été annulé au dernier moment et remplacé au pied levé par « C’est pas du vélo » le samedi et « Hamlet Crazy Road », de la compagnie limougeaude Les Barbus le dimanche.
Photo DR – C.P.
