La réponse du Grand Cahors à la Fédération du BTP
Par la voix de Michel Simon, la collectivité se défend.
« La Fédération de Bâtiment et des Travaux Publics du Lot commente et conteste l’attribution du marché de gros œuvre pour le chantier de l’auberge de jeunesse à Cahors ; je ne peux qu’apporter un démenti formel à son contenu tant sur le fond que sur la forme. » Michel Simon, vice-président du Grand Cahors, répond à Monique Montal, présidente de la FBPT 46, et ne tourne pas autour du pot. Il énumère, dans un premier temps, les chantiers confiés à des entreprises locales par la collectivité : du quartier de Terre-Rouge au Trait d’Union, en passant par Cabessut et l’ensemble des espaces publics du secteur sauvegardé. Le premier adjoint à la mairie indique également « que l’opération Façades du centre ancien a par ailleurs généré 2 millions d’euros de travaux exclusivement confiés, par les propriétaires subventionnés, à des entreprises locales ». L’élu rappelle que «concernant les marchés publics des collectivités locales et établissements qui utilisent de l’argent public : une réglementation nationale existe en la matière sous la forme du Code des Marchés Publics ».
Les propositions lotoises plus chères…
Et de se pencher sur la pomme de la discorde : « Pour le lot gros œuvre de l’auberge de jeunesse, trois entreprises lotoises et deux entreprises extérieures au département ont concouru. La procédure volontairement ouverte à la possibilité de négociation a laissé toutes les possibilités aux cinq candidats, et donc aux trois Lotois, de présenter leur meilleure offre jugée sur la valeur financière pour 60% et leur valeur technique pour 40%. Après quatre mois de procédures, les résultats sont malheureusement incontestables: les propositions locales sont plus chères et leur valeur technique est moindre. Les propositions des entreprises lotoises ont ainsi, en fonction des critères connus à l’avance par les entreprises au moment de leurs réponses, laissé la première place à une entreprise de Dordogne pour le lot gros œuvre. Malgré une très faible participation en nombre des entreprises lotoises à cette consultation (21 % des répondants seulement), reste que 4 lots ont été emportés par des entreprises lotoises pour un montant total de 814 000 euros directement injectés dans l’économie locale. Alors oui, si vous n’êtes pas satisfaite de ce résultat, Madame la Présidente, soyez certaine que les élus ne le sont pas davantage. En ce qui me concerne, je ne peux être entouré que d’un regret et je m’en explique : après le dossier du complexe nautique, j’ai invité l’entreprise lotoise évincée à faire des efforts afin d’améliorer qualitativement ses dossiers. Force est de constater qu’il n’en a rien été, ou insuffisamment, puisque les mêmes causes ont produit les mêmes effets trois ans plus tard.»
Michel Simon conclut en appelant à la mesure : « Plutôt que de renvoyer la responsabilité sur les donneurs d’ordre, il semble urgent et plus utile de pouvoir partager les objectifs et de faire preuve de solidarité. Ce sera plus sain et plus efficace. Je me tiens naturellement à la disposition des entreprises lotoises autant que de besoins. » A suivre…