La ligne POLT (bis repetita), une bluette à Saint-Cirq et un conflit de voisinage à Cahors
Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.
– Un conseil de lecture (ou de cadeau de Noël) en guise d’apéritif. Conservateur en chef à la très sérieuse Bibliothèque nationale de France où il dirige le service Histoire depuis 2008, Frédéric Manfrin vient de publier « Fantômes de pierre – A la recherche des monuments disparus », en compagnie de Chloé Perrot (aux éditions de la BNF). Le livre évoque des monuments historiques détruits et disparus, dont il ne reste rien hormis ce que le papier aura su conserver. « A travers des récits, mais aussi la reproduction de dessins, photographies, estampes et plans, cet ouvrage transmet leur mémoire et incarne leur souvenir vivace qui traverse le temps » précise la notice de l’éditeur. On y trouve Cahors en bonne place. Un chapitre est en effet consacré à la destruction du Pont Neuf décidée en 1906. Une affaire qui fit grand bruit à l’époque. L’ouvrage datait du XIIIème siècle. Le pont Louis-Philippe lui a succédé…
– Nous manquerions de place si l’on souhaitait recenser les posts mentionnant le très actif député lotois Aurélien Pradié. Cette semaine, il fut notamment invité de RCF (Radio chrétienne francophone) et de Radio J (pour Juive). On a retenu ainsi cette confession (sans jeu de mots) livrée au micro de la première : « Le sanctuaire de Rocamadour : un des premiers lieux dans lesquels j’ai fait une expérience physique de quelque chose qui semblait me dépasser. C’est important que nous gardions une capacité d’émerveillement… » Et à la seconde, il a confié : « La vraie guerre de civilisation oppose ceux qui considèrent la vie humaine et ceux qui ne la considèrent pas. »
– Reste à savoir si cette omniprésence médiatique porte ses fruits. Début de réponse dans le dernier baromètre politique de l’Institut Harris Interactive (en l’espèce, celui de novembre), publié il y a une semaine. Au chapitre
« Confiance dans les personnalités politiques », Aurélien Pradié a gagné un point, et se situe désormais à 14 %. C’est loin derrière Edouard Philippe qui caracole en tête avec 43 points, c’est juste en dessous de Carole Delga et David Lisnard qui sont à 15, mais c’est mieux par exemple que Boris Vallaud (12) ou Mathilde Panot (11).
– Beaucoup de soucis encore ces derniers jours pour les usagers de la ligne POLT. On a ainsi vu passer cette plainte signée République Durable : « Le givre bloque à Brive le Paris-Cahors ce mardi et provoque la suppression du premier intercités Cahors-Paris de demain. Quand va-t- on respecter les clients du #POLT ? » D’où encore cette plaisanterie désabusée de Dominique Papon : « Rien n’est plus semblable à l’identique que ce qui est pareil à la même chose » disait Pierre Dac qui pourtant ne connaissait pas le POLT… » L’internaute commentait cette autre remarque de Thierry Miguel, élu de Haute-Vienne : « Plus de surprise sur cette ligne, une constante : le retard. »
– C’est ce que le dictionnaire Robert appelle une bluette : « Œuvre (livre, film, chanson) légère et sans prétention, empreinte de sentimentalisme ». Celle-ci est à retrouver sur le compte X (ex-Twitter) de José Manuel, qui habite Barcelone et partage sur les réseaux comme sur son blog des récits de voyage sur fond d’amourettes et de morale un brin catho. Un de ses derniers opus évoquait le Lot. Le texte est assez léger mais les illustrations graphiques assez réussies dans le genre « eau de rose ». Jugez par vous-même. « Ils s’apprêtaient à entamer un voyage de rêve à travers l’Occitanie via les villes de Toulouse, Carcassonne, Albi, Cordes- sur-Ciel, Najac, Saint-Cirq-Lapopie, Rocamadour, Conques. Le soleil brillait haut dans le ciel alors qu’ils quittaient la maison et entamaient leur chemin vers Toulouse. Quatre heures de route semblaient être un jeu d’enfant alors qu’ils partageaient rires et regards complices. Ils se sont arrêtés pour déjeuner dans un restaurant pittoresque au milieu de la campagne, où les arômes de la cuisine régionale les ont complètement conquis. A Toulouse, tout amateur de vins sait qu’il ne peut pas manquer le « 5 Wine Bar », reconnu comme « Meilleur bar à vin du monde ». Mía et Gabri ont eu la chance d’en faire l’expérience. Ce lieu d’exception séduit par son ambiance intimiste et accueillante. « Tu as raison, Mia. Chacune de ces villes nous donne l’impression de vivre une sorte de pèlerinage personnel. Le chemin de vie que nous avons parcouru ensemble est tout aussi précieux. » La destination suivante était Saint-Cirq-Lapopie, un village perché sur une falaise au-dessus de la rivière Lot. Mía et Gabri marchaient main dans la main dans les rues pavées et admiraient les maisons en pierre avec des fleurs aux fenêtres. Le lendemain, ils se sont rendus à Albi, la ville natale de Toulouse-Lautrec. Mía et Gabri se sont promenés dans les ruelles, ont visité la majestueuse cathédrale et ont partagé un moment romantique au bord du Tarn. »
– Voulez-vous danser une ronde du Quercy ? Rendez-vous sur YouTube où l’on a repéré cette vidéo du groupe Thézéa Folk (originaire pourtant de la Drôme…). Les paroles de la chanson : « C’est l’histoire d’un têtard qui croyait qu’il était tôt, mais il était tard. Mais finalement le têtard était dans les temps, il était temps. Dans l’étang y avait un croco, un croco qui avait deux mille et un crocs. Mais malgré ça le moineau osa se poser tout en haut de son dos. Puis le moineau s’envola, rejoindre son mimosa qui lui tendait les bras. Jamais ne se retourna, fragile et délicat, regagnant le bois. Dans le bois y avait des grenouilles qui s’faisaient des papouilles, et j’parle pas d’chatouilles. Trois semaines plus tard dans le brouillard, commença l’histoire de notre ami têtard. »
– On se quitte avec cette anecdote livrée sur le compte Facebook de l’excellent historien Nicolas Savy qui retrouve dans les archives de vraies pépites. Et qui permettent de relativiser les rudesses de notre temps… De quoi avoir envie de se plonger dans les ouvrages du chercheur, disponibles en ligne. « Les problèmes de voisinage sont aussi vieux que le monde… En témoigne cette mention, issue des archives de Cahors (46), et datée du début du XVème siècle. Un certain Barta Pelissier possédait une maison avec une tour dans l’un des quartiers de la ville. Souhaitant disposer d’un lieu d’aisance permettant l’évacuation lointaine, rapide et sans efforts des excréments des habitants de son foyer, il avait eu l’idée de faire un trou dans un mur de sa tour et de s’en servir comme latrines. Problème, tout tombait chez son voisin, un certain maître Lapoujade. Celui-ci, quelque peu incommodé, lui demanda de cesser de lui envoyer ses déjections et de trouver un autre emplacement pour ses latrines. Mais Barta Pelissier n’en avait strictement rien à faire ! Finalement, il fallut une intervention de la municipalité pour le contraindre à arrêter d’inonder son voisin de m… de ! Un voisin sympa ! »