La Chambre de commerce appelle à la mobilisation pour sauver la filière gras
Plus de 800 emplois sont directement menacés.
« La Chambre de commerce et d’industrie est plus qu’active dans cette problématique de la grippe aviaire. Dès le début de la crise, François Sudreau, membre de la CCI, nous a informés. Nous avons décidé d’agir en sollicitant les services de l’Etat pour rencontrer les professionnels transformateurs et conserveurs de la filière gras, qui ont été entendus le 28 janvier. Vincent Labarthe, vice-président de la région, toujours à l’initiative de la Chambre, les a vus jeudi dernier. » Après cette mise au point, Thomas Chardard, président de la CCI, a livré les résultats d’une enquête lancée par la Chambre auprès des 21 entreprises du secteur sur les impacts du dispositif de vide sanitaire sur leur activité. 14 (les plus représentatives) ont répondu. Elles représentent 815 salariés soit 10 % de l’effectif salarié de l’industrie lotoise. En voilà les résultats cumulés :
volume d’heures de chômage technique : 350 000 heures
baisse du chiffre d’affaires : – 33 % (en moyenne)
excédent brut d’exploitation : – 78 % (en moyenne)
montant des charges fixes : 2 millions d’euros par mois
pérennité des entreprises sans aide supplémentaire : toutes ont répondu non
« Il faut absolument que Carole Delga et son homologue de l’Aquitaine mettent, a minima, un fonds d’aide exceptionnel » a indiqué Thomas Chardard relayé par François Sudreau : « Il faut agir, maintenant, vite… On ne sent pas une prise de conscience de la situation, de l’urgence. Nous n’avons pas d’interlocuteurs en face. On est au mois de février et beaucoup vont rentrer en hibernation voire pire… » Et de conclure : « On demande des aides financières et que l’on puisse rentrer des canards prêts à gaver en provenance de la zone indemne. » Le message est passé.
> Des questions mais pas de réponses. « Des décisions sont prises mais nous n’avons aucune explication… » a expliqué François Sudreau regrettant « le refus de rentrer des canards prêts à gaver en provenance de la zone indemne » ce qui « aurait permis de « gagner deux mois et de faire l’été ». Le chef d’entreprise est également revenu sur la bande unique : « On tend vers un élevage de type industriel sans être sûr que cela soit la solution pour faire cesser la contamination. »