La CAPEB du Lot se mobilise contre le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu
Les élus de la confédération de l’artisanat ont reçu Aurélien Pradié, député du Lot.
Les élus de la CAPEB 46, organisation professionnelle représentative de l’artisanat du bâtiment dans le Lot, ont reçu jeudi 19 avril, Aurélien Pradié, député du Lot pour lui faire part de leur vives inquiétudes sur le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu des salariés par les entreprises. L’U2P (Union des Entreprises de Proximité) dont la CAPEB est membre fondateur porte trois revendications : simplifier le dispositif, compenser les coûts de gestion pour les employeurs, et protéger ces derniers des risques juridiques encourus.
Annoncé pour le 1er janvier 2019, le prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source prévoit de synchroniser la collecte de l’impôt avec la perception des revenus des contribuables. L’U2P est d’accord avec ce principe, mais juge absurde et contreproductif d’en confier la mise en oeuvre aux chefs d’entreprise. « Les chefs d’entreprises artisanales, commerciales ou libérales n’ont ni DRH, ni fiscaliste, ni service juridique à leur disposition. Comment sont-ils supposés faire face à cette surcharge administrative ? Nous attendons une simplification du système, une sécurisation des employeurs et une compensation des coûts supplémentaires infligés aux entreprises », revendique Eric Lalande, président de la CAPEB du Lot et vice-président de l’U2P 46. Pour les entreprises de moins de 20 salariés, l’U2P estime que le prélèvement à la source coûtera environ 125 euros par salarié pour la mise en place la première année, et autant pour la gestion annuelle en régime de croisière. A cela s’ajoutent des coûts humains, qui pénalisent particulièrement les entreprises dans lesquelles le chef d’entreprise est le plus souvent seul à s’acquitter des tâches administratives. L’U2P considère que le dispositif devrait créer 1h30 de travail supplémentaire par salarié chaque mois, ce qui représente 1 semaine de travail non rémunéré en plus par an pour l’employeur.
Aurélien Pradié a souhaité apporté son soutien aux élus de la CAPEB et a également fait part de ses vives inquiétudes concernant ce nouveau dispositif fiscal qui, de fait, va générer un transfert de charges administratives et financières de l’administration fiscale vers les entreprises et créer une véritable source de contentieux.
Les chefs d’entreprises de l’économie de proximité sont invités à signer une pétition en ligne en se connectant sur : http://u2p-france.fr/chacunsonjob.
L’U2P appelle également les chefs d’entreprises à télécharger à la même adresse des affiches et des visuels qu’ils pourront utiliser et diffuser, ainsi qu’à se mobiliser pour sensibiliser leurs salariés, clients et relais d’opinion sur les réseaux sociaux à travers le #ChacunSonJob.