La cagnotte pour le Pont Valentré a du mal à se remplir

Où il est question du #Lot et des #Lotois sur les réseaux sociaux.

– A tout seigneur tout honneur, c’est avec le Pont Valentré que l’on commence ce rendez-vous. Le compte X (ex-Twitter) Lieux d’Histoire relaie en effet l’appel aux dons pour la restauration du monument emblématique. Et pour cela, il renvoie au site Internet de la Fédération française de randonnée ! Explication : « Les nombreux randonneurs et pèlerins engagés sur le chemin vers Saint-Jacques de Compostelle GR 65 ont forcément emprunté ce monument incontournable de Cahors et de la région. Ils n’auront pas manqué d’admirer cet ouvrage unique du XIVe siècle situé à Cahors, alors cité marchande prospère. La Fondation du patrimoine a programmé la restauration du pont pour 2025. Le programme général de travaux va consister à restaurer des parties très dégradées ou lacunaires ce qui permettra de garantir un bon état de conservation de l’ensemble monumental dans le temps long, tout en préservant l’authenticité de cet ouvrage. » Cela étant, quand nous avons cliqué sur le lien « Faire un don » et que nous avons atterri sur la page dédiée de ladite Fondation, nous avons découvert que sur un montant à atteindre de 500 000 euros, pour l’heure (très précisément ce vendredi à 14 h), seuls 90 euros avaient été recueillis… Et le chantier est censé débuter dès 2025. Avec un budget global prévisionnel de plus de 6 millions. Les randonneurs seront-ils sensibles à l’appel ? 

– D’un site majeur à l’autre, direction Rocamadour. Nous sommes tombés (par hasard, ou presque) sur le compte de Mak, un journaliste pakistanais relayant une vidéo mettant en valeur le célèbre sanctuaire lotois et le village qui l’entoure. Le texte qui l’accompagnait : « La petite ville de Rocamadour : l’une des plus intéressantes du sud-ouest de la France. Elle compte deux rues, un peu plus de 600 habitants et 1,5 million de touristes chaque année ! » Pour ce dernier chiffre, il nous paraît un peu arrondi, mais on ne prête qu’aux riches (sur le plan esthétique). 

– On reste à Rocamadour avec cette photo postée par le compte Monumentum du « Parvis et des escaliers de la cité religieuse », lesquels constituent en tant que tels une unité protégée au titre des monuments historiques. La notice de la base Mérimée, reproduite également dans le post, est cependant laconique : « Les escaliers d’accès aux sanctuaires et  le parvis ont été reconstruits et réaménagés par Jean-Baptiste Chevalt, qui dirige la restauration de la cité religieuse de 1858 à 1872. » Dommage, le nombre de marches n’est pas précisé…

– Ouvrons à présent le chapitre « international » de cette chronique. Avec ce post furieux de ZilouBouquiniste (dont la bio sur X est déjà très piquante : « Bouquiniste émérite. Négociant livresque. Grande gueule. Célébrité locale. ») en marge d’un article du Monde qui a pour titre :  « La détention au Groenland de Paul Watson, défenseur des baleines, prolongée de vingt-huit jours. » : « Alors le Danemark c’est formidable comme démocratie. Ça ne dit rien pour un télésiège nautique au pied du Château de Cayx, mais ça colle en prison un défenseur des baleines. Boycottons leur vin ! » On vous laisse vous faire votre propre opinion. 

– Restons au Danemark, si l’on ose dire, avec ce post de Bart, journaliste italien spécialisé dans l’actualité du gotha et des têtes couronnées. Il nous a proposé fin août deux photos ainsi illustrées : « Joyeux anniversaire à Nicolas de Danemark, qui fête aujourd’hui ses 25 ans et est célébré par la Maison Royale avec deux photos, seul sur la montagne du Roys Peak en Nouvelle-Zélande et avec sa famille au Château de Cayx, résidence de la famille royale danoise en France. » 

– Une dernière note danoise, proposée cette fois par le compte Royal Children Europe, là encore avec deux photos. On y voit des jeunes gens se rafraîchir joyeusement dans le Lot (la rivière). Légende : « Le comte Nikolai (ou Nicolas) de Monpezat a partagé ces photos sur sa page Instagram le montrant avec sa sœur, la comtesse Athéna de Monpezat, pendant leurs vacances d’été, près du château de Cayx à Luzech, en France, en juillet 2024. » 

– On revient aux affaires courantes. Avec cette question : pourquoi la communauté du Grand Cahors a-t-elle laissé tomber son compte sur le réseau X (ex-Twitter) ? Le dernier post Cahors Agglo (compte commun officiel de Cahors et du Grand Cahors) remonte en effet au 28 février 2023 ! Sur le réseau Facebook, en revanche, la page officielle Cahors Agglo est bien « alimentée ». Le dernier message y annonce le triathlon de Saint-Cirq Lapopie des 21 et 22 septembre. Accessoirement, quand bien même le service communication est-il mutualisé, on peut s’interroger sur le fait que les deux collectivités ne disposent pas d’un compte propre.  Cela serait plus pertinent pour certaines infos, quand par exemple l’eau du robinet devient impropre à la consommation dans la ville préfecture mais que les localités voisines, elles, ne sont pas concernées par la mise en garde…

– On conclut ce rendez-vous avec une archive, comme d’habitude. Cette fois, nous avons relevé une brève « people » dans le Journal du Lot en date du 12 septembre 1930 : « Nos hôtes de marque. Parmi les personnalités marquantes ayant séjourné cette semaine à Cahors sont descendus à l’Hôtel des Ambassadeurs : Mme et M. Paul Bénazet, député de l’Indre, ancien ministre ; M. Herman Knoche, botaniste de San José (Californie) ; M. Pierre Voizard, Chef du Cabinet du Résident Général du Maroc (Rabat) ; Mme et M. René Couzinet, Ingénieur, Neuilly-sur-Seine ; Mme et M. Jan Buchter, industriel à Berlin ; Mme Carmen Boyer, de Milan ; Mme et M. Philippe Gaubert, compositeur, Chef d’Orchestre de l’Opéra, Paris. » 

– Par réflexe professionnel, et par intuition, nous avons tapé « Philippe Gaubert » dans Google et il se trouve qu’effectivement, cet artiste n’était pas inconnu à Cahors, et pour cause. Ce chef d’orchestre, compositeur, flûtiste est né à Cahors le 5 juillet 1879, et décédé à Paris le 8 juillet 1941. Extrait du début de la fiche Wikipédia : « Le père de Philippe Gaubert, cordonnier à Cahors, clarinettiste amateur dans des orchestres locaux, décide en 1888 de partir avec sa femme pour Paris et d’amener avec eux leurs enfants pour qu’ils puissent devenir des musiciens professionnels. Hélas, il meurt trois ans plus tard, en 1891. Philippe qui n’a alors que douze ans, doit gagner sa vie et celle de sa famille en jouant du violon dans un cinéma de quartier. Il s’exerce aussi à la flûte traversière. Le père de Paul Taffanel, le plus célèbre flûtiste de l’époque, qui l’entend, est immédiatement convaincu de ses dons. Il le prend aussitôt sous son aile pour l’initier aux subtilités et à la virtuosité. Paul Taffanel, charmé lui aussi, l’inscrit alors dans sa propre classe du Conservatoire. Ainsi, à quinze ans, en 1894, Philippe Gaubert obtient un premier prix. Mais il continue de travailler aussi le violon et en joue, comme remplaçant, dans l’orchestre de l’Opéra. Philippe Gaubert poursuit néanmoins ses études d’harmonie puis de composition au Conservatoire. En 1903, il y obtient un « premier prix de fugue et contrepoint », et en 1905, un second « Grand prix de Rome ». (…) En 1920, nommé premier chef à l’Opéra, il dirige Faust le 19 septembre. » (…) Philippe Gaubert a également été un grand compositeur. À son actif figurent de nombreuses musiques pour un instrument (la flûte notamment) et piano ou orchestre ; des morceaux orchestraux, tableaux ou des poèmes symphoniques (…) et quatre ballets : Philotis, Fresque, Alexandre le Grand et Le Chevalier et la Demoiselle, ballet chorégraphié par Serge Lifar et représenté en 1941. »