Kira et les députés chahuteurs
Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats.
« Notre cher département a décidément les honneurs de la presse nationale ces temps-ci. Mais pas seulement pour évoquer les meilleurs crus de l’appellation Cahors ou le projet de la maison Breton à Saint-Cirq. Nos élus intéressent également les confrères parisiens… Après le (savoureux) reportage du Monde sur l’élection sénatoriale, c’est Aurélien Pradié qui se fait remarquer dans Libération comme l’un des « députés chahuteurs » les plus en vue lors des questions au gouvernement. L’article est même illustré d’une photo du sémillant élu de Labastide-Murat. « Si l’on en croit les didascalies, scrupuleusement relevées dans les comptes rendus de séances par les services de l’Assemblée, c’est à tribord qu’on gueule le plus fort.
«Et encore, ils n’arrivent pas à tout noter…» remarque, presque frustré, l’un de ces députés chahuteurs. Sur les bancs de gauche, on ne se prive pas non plus d’apostropher les ministres, mais c’est une petite poignée du groupe Les Républicains qui en a fait son sport de prédilection » relève Libé. Qui remarque encore qu’il s’agit pour la plupart de primo-députés ayant fait leur entrée au Palais Bourbon en juin, donc. Mais avec le sens de la juste mesure qui caractérise notre estimable confrère, on lit un peu plus loin que ces mêmes parlementaires ne sont pas les derniers non plus à assister aux séances de nuit… Les cibles préférées des nouveaux députés LR ? Leurs anciens amis devenus ministres. Toujours est-il que le député du Lot célèbre aussi pour sa Méhari jaune se justifie sans mal : « On n’est pas là pour que les ministres passent une heure confortable dans leur fauteuil, l’Assemblée, c’est aussi la représentation des aspérités ». Soit. Sur ce, ma belle protégée féline a à son tour parcouru l’article daté du 10 octobre.
« Tiens tiens… Comme par hasard… » Dans la liste des jeunes trublions que pointe Libération, figure Pierre Cordier. Nous l’avons bien connu quand nous habitions les Ardennes, mes chats et moi. Petit-fils d’un poète patoisant, maire d’une petite commune de la verdoyante vallée de la Meuse, Pierre Cordier a un autre point commun avec Aurélien Pradié. Il s’est imposé dans une circonscription réputée pour être un bastion de gauche en repoussant au second tour un candidat En Marche. C’est dire que pour cette jeune garde de la droite qui a fait le plus dur en juin, s’agiter dans l’hémicycle au moment où leurs électeurs sont nombreux devant le petit écran a valeur de récompense. Une sorte de bizutage jubilatoire, aussi. Mais Kira a de la suite dans les idées. Elle se demande s’il ne serait pas rigolo de noter soigneusement les didascalies ayant trait à MM. Pradié et Cordier pour en publier, dans cinq ans, une sorte de best of. Puis Kira s’étira avant de gagner le sofa et d’entamer sa sieste. Ce n’est pas une didascalie. C’est le spectacle qui m’est offert tous les après-midis… »