Kira à cheval sur la Voie verte
Chaque samedi, l’actualité lotoise vue par Philippe Mellet et surtout par ses chats.
« « Ça veut dire quoi, « Méhari » ? » m’a demandé Kira tout à trac, plongée dans la lecture d’un article de Medialot… « Avec une minuscule, c’est un dromadaire. Avec une majuscule, c’est une voiture Citroën de plein-air, décapotable, avec une carrosserie en plastique. Mais pourquoi cette question ? » ai-je aussitôt répondu à ma sage protégée féline. « C’est parce que Monsieur Aurélien Pradié, candidat des Républicains et de l’UDI aux législatives, sur la 1ère circonscription, déclare qu’il fera campagne à bord de sa Méhari. J’espère pour lui que la météo s’y prêtera… » « C’est un coutumier du fait. Jadis, il avait sillonné son canton à mobylette… » a remarqué alors Abysse, qui écoutait la conversation tout en observant les allées et venues d’un rouge-gorge dans le jardin. « Cela étant, quand on est maire de Labastide-Murat, l’idéal serait de faire campagne à cheval » a soupiré la grande sœur de Kira. J’ai souri. Mes chats sont décidément très cultivés. Ils savent que Murat fut le prince des cavaliers de Napoléon… Une chose est sûre : à bientôt 32 ans mais déjà expérimenté en politique, Aurélien Pradié a compris comme bien des candidats aux législatives, de droite, de gauche ou d‘ailleurs, qu’il valait peut-être mieux se concentrer sur les échéances de juin tant la présidentielle, pour l’heure, est atypique.
Une autre preuve ? Dans le Lot, le grand sujet qui fait débat, en cette fin d’hiver, est la Voie verte (entre Cahors et Capdenac). Mes chats et moi, qui habitions il y a quelques années encore dans les Ardennes, c’est un concept que l’on connaît. La Voie verte aménagée sur les bords de la Meuse s’est avérée une parfaite réussite. En toute saison, piétons, joggeurs et cyclistes empruntent l’ancien chemin de halage désormais finement goudronné en toute sérénité pour profiter d’un panorama unique. Certes, il n’y a pas eu à trancher entre Voie verte et… voie ferrée. « Mais bon. On a déjà du mal à avoir des trains qui arrivent à l’heure sur la ligne POLT (quand ils circulent ! On se souvient de ce Cahors-Paris stoppé après 200 mètres faute de personnel suffisant…), alors mon petit coussinet me dit que c’est pas demain la veille qu’on reprendra le train pour filer sur Figeac… » me glisse Abysse. Comme quoi le bon sens de mes félins peut toujours en cacher un autre : « A défaut, on pourra toujours y faire rouler un vélo-rail. Tout le monde sera content » conclut Kira.